Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a mis en avant, jeudi à Alger, l'importance de son secteur en tant qu'"outil efficace" de lutte contre le chômage. Le ministre, qui répondait à une question d'un membre du Conseil de la nation sur la contribution de son département ministériel à la résorption du chômage notamment dans les régions éloignées, a indiqué que le plan d'action du gouvernement s'articulait autour de la nécessité d'adapter les formations aux besoins de l'économie nationale et du développement du pays par l'accompagnement des projets stratégiques de l'Etat en matière de qualification des ressources humaines. Il a rappelé les efforts de son secteur visant l'adaptation des formations dispensées aux besoins de l'économie nationale et des exigences du marché de l'emploi. Cette stratégie, a-t-il soutenu, a permis au secteur de passer d'un "système de formation articulé autour de l'offre à une formation à la demande". Outre les mécanismes de partenariat mis en place au niveau national et local, le secteur est destinataire de listes d'autres département ministériels comprenant les besoins en main d'œuvre qualifiée au titre du programme quinquennal 2010-2014 pour la réalisation des programmes de développements et projets d'investissements. M. Mebarki a rappelé que les concertations et consultations engagées avec les différents départements ministériels avaient permis d'élargir la liste des spécialités en 2012, la portant à 422 spécialités dont 54 nouvelles. Ces spécialités confèreront "une dynamique nouvelle au développement économique", notamment dans les domaines de l'automatisme et régulation, de l'environnement, des énergies renouvelables, de la communication, des industries pétrolières et de mines. Après avoir rappelé l'introduction d'autres spécialités au profit des personnes au niveau d'études limité, le ministre a indiqué que la concertation avec les acteurs économiques "a permis de focaliser sur les métiers enregistrant un manque de main d'oeuvre qualifiée et demandés sur le marché de l'emploi, dont le bâtiment, les travaux publics et l'agriculture". M. Mebarki a précisé avoir demandé aux directions de wilaya de la formation professionnelle de développer de nouvelles spécialités à travers l'apprentissage auprès des entreprises en application de la directive du Premier ministre concernant les wilayas du Sud. L'accent a été mis sur l'impératif de contribuer à la mise en place de nouvelles mesures à même de permettre aux jeunes de bénéficier d'exploitations agricoles à travers la programmation de formations dans les nouvelles spécialités par les secteurs de l'agriculture et du développement rural, tels que l'apiculture et l'élevage, a conclu le ministre.