Youssouf El Karadaoui qui a fait appel au «djihad» en Syrie, après avoir été l'auteur de plusieurs appels au meurtre contre des personnes via la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, notamment, panique depuis que l'armée syrienne a encerclé les «mercenaires» et autres terroristes du Front Al Nosra (affilié à Al Qaïda) à El Qousseir. Au moment où cette localité frontalière était encerclée, El Karadaoui, qui s'exprimait cette fois sur la chaîne de télévision BBC, a lancé un appel à «tous ceux qui ont une formation militaire» pour «aller faire le djihad en Syrie». El Karadaoui devenu «mufti» de la «fitna», craignait que El Qousseir ne tombe entre les mains de l'armée syrienne. El Qousseir est tombée et les «djihadistes» qui occupaient cette ville étaient défaits militairement. La population est retournée à cette ville. Ce qui ne semble pas être du goût de Youssouf El Karadaoui et de certains autres «muftis» qui se sont réunis, jeudi, pour «appeler au djihad en Syrie», sous la bannière, cette fois, de ce qui est appelé «ouléma de la nation musulmane et arabe». Cet appel, le énième, intervient avec la décision annoncée par les Etats-Unis d' Amérique d'armer «l'opposition syrienne» pour «assurer l'équilibre sur le terrain». Tout porte à croire que c'est le même «équilibre» que cherchent ces «ouléma» et les USA. L'initiative plus que douteuse de ces «ouléma» ne peut que favoriser la poursuite de la guerre en Syrie (l'ONU a annoncé, jeudi, la mort de plus de 93 000 personnes depuis le début du conflit dans ce pays) et, donc, allonger la déjà trop longue liste des morts. La décision américaine d'armer «l'opposition syrienne» composée, en grande partie, de terroristes se réclamant d'Al Qaida, et de «djihadistes» venus de différents pays, va dans le même sens. John Mc Cain, même combat La énième sortie de Youssouf El Karadoui coïncide presque avec une nouvelle sortie du sénateur américain John Mc Cain, considéré comme un «va-t'en-guerre» qui a déjà fait ses preuves lors de la guerre en Libye. Alors qu' El Karadoui insiste pour «alimenter» la guerre en Syrie en effectifs, afin que ce conflit ne s'arrête pas, le sénateur américain John Mc Cain a loué avant-hier (jour du lancement de l'appel au «djihad» par El Karadoui et consorts) la décision de Barack Obama d'accroître le soutien militaire aux rebelles syriens. Même combat pour les deux hommes avec un partage de rôles presque évident. Un but en commun : la guerre en Syrie ne doit pas s'arrêter. Ces deux hommes partisans acharnés de la poursuite de la guerre en Syrie ont un autre point en commun : ils n'ont pas dénoncé les crimes contre l'humanité commis par «l'opposition syrienne» ni le djihadiste qui a arraché le cœur d'un soldat syrien avant de le manger. Youssouf El Karadaoui et John Mc Cain ont également évité de dénoncer les exécutions sommaires pratiquées contre des civils syriens par les terroristes du Front Al Nosra et autres djihadistes sévissant en terre syrienne. Les deux personnages n'ont, d'autre part, pas dénoncé l'assassinat, toujours en Syrie, d'un enfant de 13 ans par des «mercenaires».