«L'Algérie devrait jouer les premiers rôles pour contribuer à la solution de la crise malienne actuelle et préserver la stabilité de la région du Sahel», a déclaré hier à Alger le président du conseil régional de Kidal, Homeny B. Maiga. Dans une déclaration à l'APS, B. Maiga a expliqué que l'Algérie «connaît mieux le Mali et possède assez d'expérience dans la gestion des conflits et beaucoup d'atouts» qu'elle peut faire valoir pour la stabilité du Sahel. Par ailleurs, il a indiqué qu'«il ne peut y avoir de solution globale à la crise au Mali sans consulter les représentants de la société civile. Ce sont eux qui peuvent exprimer ce qu'endurent les populations locales et leurs attentes dans ce qui se dessine pour l'avenir du pays». Il a en outre relevé que le Mali a «sollicité l'Algérie depuis longtemps et espère profiter de ses conseils» pour lutter contre le terrorisme transnational, les mouvements des narcotrafiquants et la criminalité organisée. Pour sa part, le conseiller personnel du président du parti du Rassemblement pour le Mali, Cheikh Oumar Diarra, a estimé que le peuple malien «est souverain en ce qui concerne le règlement de la crise». Il a en outre indiqué que «le peuple malien reste attaché à Kidal (nord du Mali) et à la nécessité de développer la région», relevant que la tenue d'élections avant de régler le problème de Kidal «sera un échec» et «un suicide». De son côté, Ousmane Mohamed Touré, président de l'organisation Nouvelle jeunesse africaine (NJA), a estimé que «la rencontre internationale d'Alger doit aboutir à des solutions pratiques et réalistes pour le bien de toutes les communautés au Mali et autour de valeurs partagées et démocratiques». Indiquons qu'une conférence internationale de solidarité de la société civile des pays du Sahel avec le Mali est prévue les 16 et 17 juin à Alger. Le HCI du Mali adhère à la Ligue des imams et savants des pays du Sahel Par ailleurs, le Haut conseil islamique (HCI) du Mali a annoncé hier son adhésion à la Ligue des imams et savants des pays du Sahel. L'annonce a été faite lors de la rencontre qui a réuni la délégation du conseil conduite par Cheikh Mohamed Dicko et le secrétaire général de la ligue, Cheikh Youcef Mechria. Cheikh Mechria a indiqué que le HCI malien œuvrera au renforcement du rôle de la ligue dans la région et à la tenue d'un congrès régional avec la participation de la ligue sur la réconciliation et l'unification des rangs maliens avant la tenue de l'élection présidentielle au Mali, prévue le 28 juillet. Cheikh Dicko a, pour sa part, considéré cette rencontre comme une «opportunité» permettant d'échanger des vues sur l'action islamique commune dans la région du Sahel. Il a également relevé la nécessité de «coordonner» et d'«intensifier» les efforts dans le cadre de la ligue pour trouver des solutions «locales» aux problèmes que connaît la région et qui intéressent tous les pays du Sahel, «afin de ne pas donner l'occasion à d'autres de venir avec leurs propres agendas».