«L'opération de collecte des signatures se déroule de façon tout à fait normale.» C'est ce que nous a indiqué hier le président du Mouvement national d'espérance (MNE), Mohamed Hadef, qui reconnaît que son parti rencontre «deux faux problèmes». Le premier est le manque de formulaires de souscription des signatures. Alors que le ministre de l'Intérieur a déclaré récemment que ses services ont remis à 12 candidats entre 150 000 et 180 000 formulaires, le docteur Hadef souligne que lui n'a reçu, à ce jour, que 162 000. «Nous avons réparti les formulaires sur 30 wilayas. Actuellement, 10 wilayas attendent ces formulaires», affirme le chef du MNE. Il explique que la loi ne limite pas le nombre de signatures à collecter. «Si la loi exige la collecte de 75 000 signatures réparties sur 25 wilayas pour être candidat, elle ne limite pas le nombre de signatures à collecter sur l'ensemble du territoire», explique notre interlocuteur qui réclame au département de M. Zerhouni 18 000 formulaires supplémentaires. «Cela fait quatre jours que mes collaborateurs se déplacent au ministère de l'Intérieur pour retirer des formulaires, mais ils reviennent bredouilles», déplore M. Hadef. Ce dernier affirme qu'avec 18 000 formulaires supplémentaires, il satisfera la demande légitime des citoyens. Le deuxième faux problème, selon M. Hadef, réside dans l'absence répétée des présidents d'APC chargés de légaliser les signatures. «Ce problème est posé dans trois wilayas», précise notre source qui condamne par ailleurs la légalisation des signatures par les notaires et huissiers de justice. «Légaliser une signature contre payement relève d'un problème d'éthique», affirme M. Hadef. Mais en dépit des entraves rencontrées, le candidat du MNE ne désespère pas. «Je suis capable de collecter le nombre de signatures exigé par la loi», conclut notre interlocuteur.