Le président du MNE s'est dit prêt à s'unir avec toutes les forces du changement. Pour peu que cela serve le pays. Après l'élimination de son dossier par le Conseil constitutionnel, le président du Mouvement national de l'espérance (MNE), le Dr Mohamed Hadef, a tenu à expliquer, hier, les raisons ayant conduit au rejet de son dossier. Intervenant lors d'un point de presse tenu au Centre international de presse (CIP) à Alger, le président du MNE a indiqué que son parti a été éliminé pour des raisons strictement politiques. Il a ainsi dénoncé les pratiques de certains cercles qui ont contribué, selon lui, à l'élimination de sa candidature. «Ils ont soigneusement entretenu l'ignorance de notre candidature», a-t-il déclaré. Cela avant d'énumérer les quelques facteurs du rejet de son dossier. Il s'agit, selon lui, de l'accès aux médias, notamment au forum de la Télévision nationale, se demandant toutefois le pourquoi de cette «discrimination». Le deuxième facteur est relatif à la légalisation des formulaires de signatures ainsi que leur détournement. Il a souligné dans ce contexte que des élus ont refusé de légaliser les signatures que les citoyens lui ont offertes. «Nous allons procéder à une enquête approfondie pour savoir où étaient destinés ces formulaires», a-t-il martelé. Le retard dans le dépôt du dossier étant l'un des facteurs ayant conduit au rejet de la candidature du Dr Hadef.Ce dernier a imputé ce retard à des raisons climatiques qui l'ont bloqué dans certaines régions du pays. «Sept minutes de retard ont éliminé le Dr Hadef», a-t-il déploré. Cela étant, le conférencier a souligné que cette élimination ne l'a guère surpris. Pour lui, cette éviction est une «façon implicite de nous empêcher de participer à la vie politique». Loin s'en faut, le président du MNE compte se redéployer après l'élection présidentielle du 9 avril prochain. Concernant la position de son parti durant cette élection, il a déclaré se contenter de demeurer un observateur engagé de la situation politique et sociale du pays. A une question sur l'attitude du MNE vis-à-vis des citoyens durant l'élection, le premier responsable du mouvement a répondu qu'il n'a aucun droit d'appeler quiconque à participer ou à boycotter. Il a souhaité, en revanche, que ce rendez-vous se passe dans de bonnes conditions. Il est utile de souligner que le MNE fait partie des 25 partis composant la Commission politique nationale de surveillance de l'élection.