Les éléménts de la Gendarmerie nationale ont saisi quelque 40 tonnes de résine de cannabis durant les cinq premiers mois de 2013 en Algérie, a indiqué le colonel de la Gendarmerie nationale, Mohamed Tahar Benaâmane qui a précisé que «ce chiffre n'inclut pas les quantités saisies par les douanes et la police. La drogue provenant notamment du Maroc, est acheminée vers l'Algérie par des réseaux de trafiquants transfrontaliers, a-t-il ajouté, à la radio. «Le Maroc est considéré comme le plus grand producteur de cannabis dans le monde avec une production avoisinant les 100 000 tonnes», a-t-il rappelé. «L'Algérie reste pour le moment un pays de transit. Moins de 10% de la drogue transitant par notre pays est destinée à la consommation locale, le reste est exporté», a affirmé le colonel Benaâmane. Selon ce dernier, les trafiquants de drogue ont réorganisé leurs filières à destination de l'Algérie après le conflit au Mali qui les a privés de leur réseau de passeurs. «Les trafiquants évitent le Mali, un pays qui était autrefois leur passage privilégié car il y avait une connexion avec les groupes terroristes qui assuraient leur escorte», a précisé le colonel Benaâmane. «Les trafiquants n'ont plus la possibilité de payer les groupes terroristes au Mai, en déroute dans ce pays. Ils préfèrent affronter les services algériens de sécurité et passer coûte que coûte en Algérie, en utilisant des armes lourdes. Ce qui explique les grandes quantités saisies dans notre pays», a expliqué le représentant de la Gendarmerie nationale. Le nord du Mali, avec lequel l'Algérie partage une longue frontière est tombé en 2012 aux mains de rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et de groupes armés islamistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). En 2012, plus de 157 tonnes de résine de cannabis ont été saisies en Algérie, contre 53 tonnes en 2011, selon l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT).