Le nombre de mineurs impliqués dans les affaires liées à la drogue ne cesse de croître, a affirmé hier à Oran la responsable du bureau national de protection de l'enfance à la DGSN, Mme Kheira Messaoudène. Intervenant à l'occasion d'une journée d'études intitulée «Les jeunes, la criminalité et la justice en Algérie», organisée par l'université d'Oran, Mme Messaoudène a souligné que les statistiques indiquent une forte augmentation de l'implication des mineurs dans les affaires de drogue. Le premier semestre de l'année 2013 a enregistré l'implication de 125 mineurs dans des affaires de trafic et de consommation de drogue, contre 375 en 2012, a-t-elle indiqué. Elle a estimé qu'un changement important est en train de s'opérer s'agissant de ce genre de criminalité qui n'impliquait autrefois que des adultes. Dans le même sillage, elle a relevé que les affaires de mœurs, notamment le viol, ainsi que les affaires d'atteinte à la pudeur sont en outre en nette croissance, indiquant que le nombre de mineurs qui y sont impliqués s'élève à 147 depuis le début de l'année 2012. Le nombre global des affaires impliquant des mineurs a été estimé à 5788 (7869 mineurs impliqués) depuis le début de l'année 2012, contre 1819 affaires au cours des quatre premiers mois de l'année 2013. Les filles mineures impliquées dans des affaires de délinquance juvénile représentent un faible pourcentage (3%), et les affaires de meurtre un taux de 0.19%, a-t-elle ajouté.