Plus de 7869 mineurs ont été impliqués dans des délits durant l'année 2012, a révélé mardi à Alger la Commissaire divisionnaire, Kheira Messaoudène.La responsable qui s'exprimait à l'occasion du forum de la Sûreté nationale pour présenter le programme "Année algérienne de la prévention de proximité en milieu urbain", a affirmé que la délinquance juvénile a enregistré une baisse "considérable" par apport à l'année 2011 qui a été marquée par la comparution de 9043 mineurs devant la justice.Cette baisse a été rendue possible grâce aux campagnes de sensibilisation menées par les services de sécurité avec le concours de la société civile et des medias qui jouent "un rôle important", a-t-elle expliqué.L'année 2002 a enregistrée un chiffre record en matière de délinquance juvénile avec 12000 mineurs impliqués dans des délits, a fait savoir Mme. Messaoudène qui a indiqué que ce chiffre a connu une baisse importante cette année grâce aux campagnes de sensibilisation, aux portes ouvertes et aux journées d'études organisées par la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) en collaboration avec la société civile et les medias pour lutter contre ces crimes.Le vol vient en tête des délits commis par ces jeunes délinquants avec 2870 mineurs impliqués, suivi des coups et blessures volontaires, puis viennent la destruction de biens d'autrui et la formation d'association de malfaiteurs.Concernant les crimes d'homicides, Mme Messaoudène a indiqué que 17 jeunes délinquants ont commis des homicides tandis que 19 enfants ont été victimes de meurtre durant l'année 2012. 58 cas d'agression contre ascendant sont le fait de mineurs, a-t-elle ajouté.Pour ce qui est des mesures prises à l'égard des mineurs en "danger moral", la commissaire divisionnaire a évoqué la prise en charge de 2748 cas dont 75 % ont réintégré le domicile familial. Les autres ont été placés dans des centres spécialisés dans le cadre de la réinsertion sociale de cette frange de la société, a encore fait savoir la responsable.Mme Messaoudène a tiré la sonnette d'alarme sur les crimes de pédophilie, soulignant que ce phénomène prenait de plus en plus d'ampleur dans la société algérienne. Elle a estimé que seule la culture de dénonciation de tels crimes permettrait de l'endiguer.Mme Messaoudène a préconisé pour ce faire, un travail une action de sensibilisation en direction à l'égard des parents et des enfants pour leur permettre de se protéger eux même.Elle a mis en avant le rôle "éminent" joué par les équipes de la protection de l'enfance de la DGSN depuis 2002 au niveau des 48 wilayas afin de réduire ces crimes.Il existe 50 équipes de protection de l'enfance, dont 3 à Alger, au regard de la densité de sa population.Ces équipes effectuent des patrouilles, de nuit comme de jour, pour contrôler les locaux publics et l'âge des clients ainsi que le comportement sur la voie publique, a-t-elle expliquéGrâce à ces actions, les équipes de la protection de l'enfance dotés d'effictifs féminins ont réussi à retrouver des mineurs qui ont fugué du domicile familial.Parallèlement au travail de ces équipes, la police de proximité au niveau des quartiers entreprend un travail colossal de prévention de différents types de crimes.