La médaille "Achir" du mérite national a été attribuée mardi soir à Alger à l'éditeur et écrivain Nils Andersson en signe de reconnaissance et de considération pour son soutien à la Révolution algérienne. La médaille "Achir" a été remise à Nils Andersson par Salah Aka, représentant du président de la République Abdelaziz Bouteflika et secrétaire général de l'ordre du mérite national, lors d'une cérémonie organisée par la ministre de la culture Khalida Toumi, en présence du commissaire du festival international de littérature et du livre de jeunesse (Feliv), Azzedine Guerfi, d'hommes de Lettres participant au festival ainsi que de personnalités politiques et culturelles. La ministre de la culture a salué les qualités de Nils Andersson et son combat pour la liberté et les valeurs humaines. La ministre a mis en exergue le soutien et l'engagement de cet écrivain aux côtés de la Révolution algérienne en compagnie d'autres "frères et sœurs" comme ils se faisaient appeler partant de leur foi en la justesse de la cause algérienne et du combat de son peuple, a-t-elle dit. La ministre a, à cette occasion, rappelé les actions et positions de l'homme en soutien à la Révolution que ce soit à travers l'écriture ou l'édition. Il a depuis 1958 édité et réédité, a-t-elle souligné, des ouvrages sur la réalité de la Révolution et la sauvagerie du colonisateur, précisant que ces livres étaient interdits et retirés par les autorités coloniales à l'instar de l'ouvrage d'Henri Alleg, "La question". Partant de ses convictions profondes de défense des causes justes dans le monde, Nils Andersson a défendu le droit, a-t-elle poursuivi, considérant cette médaille comme une marque de reconnaissance de la part du peuple algérien pour l'apport de cet intellectuel durant la guerre de libération. Prenant, à son tour, la parole M. Andersson a estimé que tout l'honneur revient au peuple algérien qui a mené une révolution grandiose et combattu pendant plus de sept ans, défiant l'armée coloniale et endurant les affres de la torture. "C'est ce peuple qui doit être honoré pour ses sacrifices et sa détermination à lutter jusqu'à l'indépendance", a-t-il déclaré. Se remémorant la période de la révolution algérienne, l'écrivain a rendu hommage au combat mené par nombre de ses compagnons qui avaient constitué des réseaux de soutien à la révolution à l'instar de Francis Jeanson et bien d'autres et à tous les conscrits qui avaient refusé de participer à une guerre contre un peuple qui aspirait à arracher sa liberté. La cérémonie s'est poursuivie par une soirée artistique animée par la chanteuse Lamia Madini accompagnée de l'orchestre andalou qui a conquis le public avec des morceaux choisi de cet art ancestral. La sixième édition du Feliv se poursuit jusqu'au 22 juin avec un programme littéraire riche animé par de grands noms du monde de la littérature et des Lettres, des universitaires et des moudjahidine avec des thèmes culturels et historiques. Des rencontres quotidiennes sont également organisées sur des auteurs de renommée mondiale algériens et étrangers.