Près de 2.700 herboristes dont certains spécialisés dans les plantes médicinales sont inscrits au registre du commerce au 15 avril 2013, indique-t-on auprès du Centre national du registre du commerce (CNRC). Le nombre de commerçants inscrits au registre du commerce au niveau national comme herboristes a atteint le nombre de 2.689 dont la majorité (2.679) sont des personnes physiques et seulement 10 sont des personnes morales (sociétés), précise le CNRC. Selon le CNRC, sur le nombre global d'herboristes, 688 sont des marchands ambulants qui activent au niveau des marchés communaux. Les personnes physiques dont des marchands ambulants en herboristerie activent au niveau des marchés populaires, ajoute le CNRC, précisant que l'exercice de cette activité est libre et ne nécessite aucun agrément, contrairement à la pharmacie. A cet effet, il est à relever que 9.000 officines activent à l'échelle nationale, selon les dernières données communiquées par le syndicat national algérien des pharmaciens d'officines (SNAPO). Selon les chiffres du CNRC, la wilaya de Sétif vient en tête avec 445 herboristes, suivie par Alger avec 252, alors que la troisième place revient à la wilaya de Bordj Bou Arreridj avec 180 personnes physiques. Par contre, les wilayas de Saida, Tarf, Oum El Bouaghi comptent peu d'herboristes en dépit d'une flore locale très prisée pour ses vertus curatives et médicinales. La répartition des commerçants inscrits au registre du commerce indique que cette activité, actuellement très prisée, est quasi présente dans chaque wilaya où activent plusieurs herboristes, autant au niveau de magasins spécialisés ou comme marchands ambulants. Globalement, les herboristes se divisent en deux catégories : ceux qui vendent des épices et des plantes séchées à usage culinaire (menthe sauvage, menthe, romarin, gingembre, sauge, thym...) et ceux spécialisées dans la vente et la commercialisation des plantes utilisées dans la médecine traditionnelle. Le directeur de la protection de la faune et de la flore à la Direction générale des forêts (DGF), Ammar Boumezbeur, avait récemment indiqué que les connaissances traditionnelles accumulées par les herboristes peuvent être utilisées par les scientifiques afin de détecter les substances chimiques pouvant détenir des effets thérapeutiques et passer à la phase industrielle. Le patrimoine floristique de l'Algérie compte au moins 4.000 plantes dont 25% ont des vertus thérapeutiques ou peuvent être utilisées dans l'industrie des cosmétique, avait-t-il relevé.