Engouement n Au 15 juin 2011, le nombre des commerçants inscrits au registre du commerce dans l'activité «Herboriste» avait atteint les 1 597. La phytothérapie, une des plus vieilles branches de la médecine alternative, semble gagner du terrain en évoluant en parallèle de la médecine moderne pour finalement s'imposer comme son «concurrent le plus acharné et le plus risqué», à en croire les connaisseurs. En effet, un grand nombre de boutiques se spécialisent dans la vente de plantes médicinales, ce qui n'a rien de bien original sauf que, lentement mais sûrement, la simple opération de vente de ces produits cède la place à des consultations et des pratiques proches, à s'y méprendre, de l'acte médical en vigueur chez les médecins ou en milieu hospitalier. Pourtant, avertissent des agents des autorités publiques, si l'activité de vente d'herbes médicinales relève de la pratique commerciale normale, la transformation de ces commerces en cliniques médicales est purement illégale. Des chiffres recueillis par InfoSoir auprès du Centre national du registre du commerce (CNRC) confirment en effet ce constat. Ainsi, le nombre de commerçants inscrits au registre de commerce dans l'activité «Herboriste», et ce jusqu'au 15 juin 2011, est de 1 597. Un chiffre important vu le retard accusé dans cette activité en Algérie. Et Alger pointe à la première place en nombre d'herboristes «légaux» avec un total de 153 sur tout le territoire de la wilaya, suivie de Bordj Bou-Arréridj et Sétif avec respectivement 141 et 119 herboristes inscrits. Pour les commerçants inscrits au CNRC dans l'activité «Marchand ambulant en herboristerie» jusqu'en juin 2011, leur nombre a atteint au total 584. La wilaya de Sétif caracole largement en tête du classement avec 232 marchands ambulants, suivie d'Alger avec seulement 38 exerçant. Pour Abdelhamid Boukehnoune, le directeur général de contrôle économique et de la répression des fraudes au ministère du Commerce, dans une déclaration récente à l'APS, la vente d'herbes médicinales est, juridiquement, «une activité commerciale normale qui relève du code d'activité et n'est soumise à aucune licence, mais la pratique du traitement et de la conversion de ces magasins en cliniques médicales n'est pas autorisée légalement». K. B.