Les négociations entre les représentants des praticiens de la santé publique et le ministère du secteur, entamées lundi dans le cadre de la concertation, étaient, pour le syndicat des praticiens de la santé publique (SNPSP) reçu mardi soir, «un non-évènement». C'était une rencontre pour rien puisqu'aucun accord n'a été trouvé par les deux parties en conflit. Après les discussions avec le Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy), reçu lundi, le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) était invité à la table des négociations hier. Frustré, le SNPSP a, par la voix de son président, Lyes Merabet, qualifié les résultats de la réunion de «décevants». «Il n'y a rien de concret», a lancé le syndicaliste, contacté hier par téléphone. Le ministère a simplement reformulé ses promesses selon lesquelles les doléances de ce corps ont été prises en charge, ajoute notre interlocuteur. Le syndicat qui a réaffirmé son attachement à sa plateforme de revendications, se dit déçu que celle-ci n'ait pas bougé d'un iota. Pour la révision du statut particulier figurant à la tête de ces revendications, la réaction de la tutelle, selon, Merabet, consistait à éviter ce dossier. «Ce dossier ne figurait pas dans l'ordre du jour», a-t-il affirmé. Ce document dont l'avant-projet a été négocié en 2011, est toujours dans les tiroirs de la Fonction publique. Ce «laisser-aller» est considéré par le SNPSP comme «un retour en arrière». «Les responsables veulent qu'on revienne en arrière», a-t-il dit sur un ton remonté. La même réaction a été relevée concernant le point relatif à l'amendement du système indemnitaire. Ainsi, la reprise du dialogue que l'intersyndicale conditionne par la négociation de ces deux dossiers qualifiés de primordiaux était un «échec». Mais malgré ce désaccord, le retour à la protestation ne figure pas à présent dans son agenda, selon le syndicaliste. Le SNPSP qui se dit «attaché» à ses revendications reste optimiste en espérant que les prochaines rencontres seront ponctuées par une entente pour mettre fin à cette situation qui perdure. Pour le volet des libertés syndicales, le même syndicat a qualifié le recours du ministère à des sanctions contre les grévistes, comme le non-payement des journées de débrayage auquel avait appelé l'intersyndicale, de «discriminatoire». Ce syndicat se demande pourquoi ces mesures n'ont touché que les praticiens de la santé publique et les psychologues et pas les autres corps qui ont mené des actions similaires.