C'est au soir de la deuxième journée des compétitions que l'Algérie a obtenu sa première médaille de ces 17e Jeux méditerranéens. Elle est de bronze et a été l'œuvre du judoka Abderahmane Benamadi. Une deuxième médaille aurait pu tomber le même jour dans l'escarcelle des Verts par l'entremise du nageur Oussama Sahnoun qualifié pour la finale du 50m nage libre mais à l'issue de laquelle il a échoué sur le pied du podium : quatrième. C'est dommage pour lui parce que dans la matinée il était rempli d'espoir, lui qui avait réalisé le deuxième temps des séries en 22.65 derrière l'Italien Marco Orsi qui avait accompli un temps de 22.61. Parti dans le couloir 5 en finale, Oussama eut le malheur de rater son départ. Dans ce genre de course, de très courte distance, de telles erreurs se payent cash et le Constantinois l'apprit à ses dépens puisque malgré tous ses efforts il ne put remonter le retard accusé au coup de starter. Il termina ainsi à la 4e place dans le temps de 22.71 derrière le médaillé de bronze, le Grec Kristian Gkolomeev (22.35), le médaillé d'argent, l'Italien Luca Dotto (22.20) et le médaillé d'or, l'Italien Marco Orsi (22.15). C'est un résultat frustrant pour l'Algérien et il l'a dit à la fin de la course. «J'étais bien et je pensais sincèrement que tout allait bien se passer pour moi, a-t-il déclaré. Malheureusement il y a eu ce mauvais départ qui m'a coûté cher car sur 50m il est difficile de rattraper le retard. Ce se sont mes premiers Jeux méditerranéens qui me permettent de me mesurer à quelques grands noms de la natation mondiale. Je vais me consacrer maintenant à la préparation du 100m où j'espère faire un bon résultat.» Oussama Sahnoun, 21 ans, était le plus jeune nageur de la finale du 50m. C'est certainement un gage d'avenir. Autrement dit il va avoir encore des occasions de briller. Presque au même moment où Sahnoun se lançait dans cette finale, un autre Algérien se battait, lui aussi, dans une autre salle, pour une médaille. Il s'agit du judoka Abderahmane Benamadi dont tout le monde disait qu'il avait de fortes chances de monter sur le podium. Avant la compétition, l'entraîneur national, Ahmed Moussa, nous avait déclaré que c'était le moment où jamais pour Abderahmane de «faire quelque chose». «En 2005, alors qu'il était très jeune, il avait été sacré vice-champion du monde au Brésil, nous a dit Moussa. Depuis il n'a fait que connaître des hauts et des bas. Je lui ai dit cette fois-ci que s'il ne sentait pas capable de remporter une médaille ce n'était pas la peine de faire le voyage de Mersin.» Apparemment Benamadi a compris le message de son coach même si quelque part il peut nourrir de la frustration de n'avoir pas remporté la médaille d'or des moins de 90kg, la catégorie dans laquelle il tirait, celle où il a remplacé son pote Amar Benikhlef, vu qu'auparavant il tirait chez les moins de 81kg. «Certes j'ai obtenu du bronze mais je n'ai pas à me montrer satisfait de cette performance, nous a déclaré Abderahmane après la cérémonie protocolaire. Je pouvais mieux faire. Après mon premier combat j'étais animé d'une volonté de fer. Je venais de battre le vice-champion d'Afrique, l'Egyptien Darwiche et je me sentais très fort dans ma tête. Malheureusement en demi-finale, face à l'Italien Facente, alors que je menais, j'ai commis une erreur impardonnable. C'est elle qui m'a coûté la victoire et la qualification pour la finale. C'est vraiment dommage et je demande à tout le monde de me pardonner car la médaille d'or était à ma portée.» Partit pour monter sur la plus haute marche du podium, Benamadi s'est contenté de la troisième après avoir pris la mesure du Libanais Merheb lors de la finale de repêchage. Une consolation pour l'Algérien qui n'en pas moins arboré un très large sourire après avoir reçu sa médaille.