L'ex-consultant en informatique de l'agence de renseignement américaine, Edward Snowden, a quitté Hong Kong et serait en route pour la capitale du Venezuela, Caracas, via Moscou et La Havane, selon les agences de presse russes qui citent une source au sein de la compagnie aérienne Aeroflot. Snowden est accompagné «de diplomates», de nationalité non précisée, a affirmé le site WikiLeaks, qui n'a pas précisé leur nationalité ni la destination finale de l'Américain. Edward Snowden voyage «à destination d'une nation démocratique par une route sécurisée pour y trouver l'asile. Il est escorté par des diplomates et des conseillers juridiques de WikiLeaks», a indiqué le site fondé par Julian Assange dans un communiqué diffusé hier vers 12h00 GMT.
Berlin prend au sérieux les accusations sur la Grande-Bretagne Après les révélations de Snowden au sujet de la Grande-Bretagne, voilà que Berlin se saisit de l'affaire et déclare ainsi par la voix de l'un de ses porte-parole «prendre très au sérieux les accusations d'espionnage par la Grande-Bretagne» formulées par Edward Snowden dans le journal The Guardian. «Le gouvernement fédéral prend cet article très au sérieux», a dit samedi Georg Streiter, porte-parole de la chancellerie. «Berlin va réfléchir à l'affaire et prendra position en temps voulu», a-t-il ajouté. Si l'ampleur de la surveillance des données était vérifiée, ce ne serait pas acceptable, a estimé pour sa part Volker Kauder, chef du groupe parlementaire du parti conservateur d'Angela Merkel, la CDU, dans l'édition dominicale du journal Die Welt. La veille, la ministre allemande de la Justice, Sabine Leutheusser-Schnarrenberger, avait estimé que ces accusations constituaient un cauchemar à la Hollywood et que si elles se révélaient fondées, ce serait une catastrophe. Elle avait également appelé à ce que les institutions européennes fassent immédiatement la lumière sur cette affaire. La protection des données privées est un sujet extrêmement sensible en Allemagne, en raison des dictatures du passé. Du temps de la RDA, des millions de personnes ont été surveillées par le régime communiste. Pour rappel, selon des documents dévoilés par Edward Snowden au quotidien The Guardian, les services britanniques de renseignement ont un accès à des câbles à fibres optiques qui en font un acteur majeur dans la surveillance des communications mondiales. Les USA renforcent la sécurité contre de nouvelles fuites Le directeur de l'agence américaine d'espionnage a annoncé, dimanche, que de nouvelles procédures de sécurité informatique étaient mises en place pour empêcher des fuites similaires à celles générées par l'ex-consultant informatique Edward Snowden. Nous mettons en place des actions qui nous donneront la capacité de surveiller nos administrateurs systèmes, ce qu'ils font, ce qu'ils prennent, a déclaré sur la chaîne de télévision ABC le général Keith Alexander, directeur de l'Agence nationale de sécurité (NSA). C'est la règle des deux personnes. Nous avons changé les mots de passe, a-t-il expliqué. Mais au final, nous devons faire confiance à nos employés pour qu'ils fassent ce qu'il faut. M. Snowden n'était pas un analyste de la NSA, chargé d'espionner ou d'intercepter les communications, mais un administrateur système, employé de la firme privée Booz Allen Hamilton. Il a expliqué au quotidien The Guardian qu'à ce titre, il disposait d'un accès aux bases de données de la NSA.