Edward Snowden, recherché par les Etats-Unis pour avoir divulgué des informations sur les opérations américaines de surveillance électronique, est arrivé dimanche à Moscou en provenance de Hong Kong et a demandé l'asile politique à l'Equateur. En ce moment et selon des sources informées citées par l'agence russe Interfax, Moscou étudie la demande d'extradition de M. Snowden présentée par les Etats-Unis. M. Snowden, qui a quitté les Etats-Unis fin mai, est resté invisible depuis son départ de Hong Kong et son arrivée à Moscou. Snowden qui invoque le risque d'une condamnation à la prison à perpétuité ou d'une condamnation à mort, de la part des Etats-Unis qui ont déclenché une chasse à l'homme à son égard, a introduit une demande d'asile aux autorités équatoriales. Ainsi, le ministre équatorien des Affaires étrangères, Ricardo Patiño, a défendu hier le combat mené par l'ex-consultant de la CIA Edward Snowden, accusé d'espionnage par Washington, affirmant que l'Equateur se fonderait sur les droits de l'homme pour examiner sa demande d'asile politique. L'homme, qui tente de faire la lumière et la transparence sur des faits qui affectent tout le monde, se voit poursuivi par ceux qui devraient donner des explications aux gouvernements et aux citoyens, a déclaré M. Patiño au cours d'une conférence de presse à Hanoï, au Vietnam où il fait une tournée régionale. Le ministre a également souligné que Quito prendrait en compte sa Constitution, la déclaration universelle des droits de l'Homme et tous les autres outils du droit international avant de rendre sa décision sur la demande d'asile, pour laquelle aucun délai n'a été fixé. Alors qu'on ignore si l'ancien agent américain, dont le départ pour La Havane a été annoncé dans un premier temps puis pour Caracas, a finalement quitté ou non le territoire russe, M. Patiño a précisé que son pays avait pris contact avec les autorités de Moscou, afin que le gouvernement de Russie prenne la décision jugée conforme à ses lois et aux normes internationales. L'Equateur, dirigé par le président socialiste Rafael Correa, a déjà accordé l'asile politique le 16 août 2012 au fondateur de WikiLeaks, Julian Assange. Le cybermilitant australien est réfugié depuis juin 2012 à l'ambassade d'Equateur à Londres, afin d'éviter une extradition en Suède pour une affaire de viol qu'il nie, redoutant d'être dans un second temps transféré vers les Etats-Unis.