En plus de la crise politique dans laquelle ce pays se débat, l'Egypte connaît des difficultés économiques des plus préoccupantes. Principale rentrée en devises pour le pays, le tourisme est en net déclin. Le déficit budgétaire s'est accentué. Les réserves en devises diminuées et la livre égyptienne dépréciée. La Bourse s'affole avec les derniers événements enregistrés dans ce pays. Le Fonds monétaire international (FMI) avait conditionné, récemment, l'octroi d'un crédit de 4,8 millions de dollars par la mise en œuvre de certaines réformes économiques, dont une baisse de la TVA. L'application de ces réformes a été repoussée par le président égyptien Mohamed Morsi en raison des tensions politiques. Le Président craignant, probablement, le renforcement de l'opposition contre lui en cas d'application de mesures «impopulaires», comme la hausse d'impôts et la baisse des subventions des produits de première nécessité comme l'essence et le pain. L'Egypte connaît déjà une grave «pénurie» de carburant à la veille de la manifestation anti-Morsi programmée aujourd'hui. La situation économique de l'Egypte, actuellement, est des moins reluisantes. Sovereign Global, organisation spécialisée dans les crédits dans le monde, a publié récemment un rapport sur les endettements les plus dangereux dans le monde, pendant le premier trimestre de 2013, annonçant que «l'Egypte occupe la cinquième position dans le classement des pays aux dettes les plus calamiteuses et irremboursables». «L'éventualité de voir l'Egypte incapable de rembourser ses dettes s'est renforcée pendant les premiers mois de l'an 2013», est-il ajouté dans ce rapport. Selon Sovereign Global, «ceci est attribuable à la baisse des recettes, à la hausse des dépenses et l'augmentation du déficit budgétaire». A noter que la dette de l'Egypte est estimé à près de 200 milliards de dollars en 2012-2013.