Décidés à maintenir le cap de la mobilisation, les chômeurs de Ouargla ont marché hier en attendant d'autres manifestations prévues pour le 5 juillet, «pour célébrer la Fête de la jeunesse à notre manière», nous disait Tahar Bellabes, coordinateur du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC). Ils étaient des dizaines de chômeurs hier à Ouargla à battre le pavé du siège de la direction régionale de la radio et de la télévision jusqu'au siège de la wilaya de Ouargla, a-t-on appris. Une marche qui a pour objectif, comme nous l'indiquait Tahar Belabbès, de dénoncer les responsables dont ils demandent désormais le départ. «Nous avons revendiqué, entre autres, le départ du responsable de l'Agence régionale de l'emploi de la wilaya de Ouargla et des poursuites judiciaires contre le directeur général de l'Anem, puisqu'il est aussi responsable des problèmes de l'emploi», a-t-il précisé à TSA, indiquant que des forces antiémeute ont été déployées à l'intérieur et à l'extérieur du siège de la wilaya. Selon lui, les chômeurs ont scandé également des slogans hostiles aux responsables centraux dont le Premier ministre qui avait annoncé des mesures en faveur des chômeurs. Pour le coordinateur national du CNDDC, le risque de voir la situation s'embraser est omniprésent en l'absence, selon lui, de réaction officielle. Les sans-emploi de Ouargla n'ont d'ailleurs pas hésité à scander des slogans à teneur politique. «Les promesses des responsables ne sont que des mensonges», regrettent-ils, avant de promettre comme nous l'écrivions dans notre édition d'hier, de «célébrer la Fête de la jeunesse à notre manière». Ainsi, selon Tahar Belabbès, des sit-in sont prévus dans plusieurs wilayas où est implanté le CNDDC. Ce seront au moins une dizaine de wilayas qui seront ainsi concernées, notamment celles du Sud mais aussi Alger, Skikda, ou encore Batna. Le comité des chômeurs de cette dernière (Batna) a d'ores et déjà appelé dans un communiqué rendu public à un rassemblement jeudi devant le siège de l'APC, exhortant tous les citoyens «à soutenir les chômeurs». Ces sans-emploi vont notamment revendiquer «l'application de l'article 55 de la Constitution qui stipule : «Tous les citoyens ont droit au travail. Le droit à la protection, à la sécurité et à l'hygiène dans le travail est garanti par la loi. Le droit au repos est garanti, la loi en détermine les modalités d'exercice.» D'autres revendications politiques tous azimuts vont sûrement être scandées.