L'ONG "Action on armed violence" (AOAV) a classé Lakhdar Brahimi et Leila Zerrougui parmi les 100 personnalités mondiales les plus influentes pour lutter contre la violence et œuvrer pour la paix à travers le monde. Selon cette ONG, qui a été parmi les chevilles ouvrières dans l'élaboration de plusieurs conventions internationales, dont le Traité d'interdiction des mines antipersonnelles et la Déclaration de Genève sur la violence armée, ces 100 personnalités sélectionnées "représentent des exemples remarquables de ceux qui essaient de changer le monde en mieux et qui consacrent leur vie pour faire du monde un endroit plus sûr". Les 100 personnalités, parmi lesquelles figurent les deux diplomates algériens, ont été choisies dans onze catégories d'activités. Il s'agit de responsables de l'ONU (10 personnalités dont M. Brahimi et Mme Zerrougui), de lauréats du prix Nobel de la paix (5), de chefs d'ONG (24), d'universitaires et membres de Think tanks (12), de juristes (5), de donateurs (4), de survivants de la violence (8), de journalistes, écrivains et blogueurs (11), de photographes (3), de célébrités (6), d'organisations intergouvernementales (6) et de responsables politiques (6). Evoquant l'ancien ministre algérien des Affaires étrangères, AOAV rappelle qu'il occupe actuellement la délicate mission de Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue arabe pour le conflit en Syrie, et qu'il a été, entre autres, l'artisan de l'accord de Taef qui a marqué la fin de la guerre civile au Liban en 1990. Elle précise également qu'il est membre du Comité des sages (Global elders), regroupant des personnalités publiques reconnues comme hommes d'Etat, activistes politiques pour la paix et défenseurs des droits de l'Homme tels Nelson Mandela, Desmund Tutu et Jimmy Carter. Quant à l'experte juridique en matière des droits de l'Homme et ex membre de la Cour suprême algérienne, Leila Zerrougui, elle a été nommée en juillet 2012 par le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, comme sa Représentante spéciale pour le sort des enfants en temps de conflit armé, après avoir été sa Représentante spéciale adjointe et Adjointe au Chef de la Mission de l'ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). Au titre de sa fonction actuelle au sein de l'ONU et à l'issue de plusieurs visites sur le terrain, elle est intervenue à maintes fois devant le Conseil de sécurité et d'autres instances des Nations Unies pour examiner la question du sort des enfants en temps de conflit armé et pour laquelle elle avait relevé la nature évolutive et les tactiques des conflits armés qui créent des menaces sans précédent pour les enfants, lorsque les parties aux conflits recrutent ou utilisent des enfants, les tuent ou les mutilent ou commettent des viols contre eux. Particulièrement active dans l'exercice de sa mission, Mme Zerrougui avait récemment annoncé, rappelle-t-on, le lancement d'une campagne visant à mettre fin à l'enrôlement des enfants par les forces militaires étatiques dans les conflits armés d'ici à 2016, une initiative sans précédent. Elle avait également demandé au Conseil de sécurité de faire en sorte que des dispositions en faveur d'un déploiement pertinent et en temps opportun de conseillers en matière de protection des enfants figurent dans les mandats de toutes les missions des Nations Unies.