La cour constitutionnelle du Mali a validé les candidatures de 28 des 36 candidats à l'élection présidentielle du 28 juillet, a révélé une liste officielle publiée vendredi. Les principaux candidats retenus sont les anciens Premiers ministres Ibrahim Boubacar Keita, Cheick Modibo Diarra, Modibo Sidibé et Soumana Sacko. Parmi les autres personnalités de la politique malienne en lice à la présidentielle : Soumaïla Cissé, ancien président de la Commission de l'Union économique et monétaire de l'Afrique de l'Ouest (Uémoa) et Dramane Dembélé, candidat de l'Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), principal parti politique du pays, et enfin Tiébilé Dramé, artisan de l'accord de Ouagadougou du 18 juin entre le gouvernement de Bamako et la rébellion touareg. Deux candidats restent présents sur la liste en dépit de la levée de leur immunité parlementaire jeudi en raison de leur implication dans des affaires judiciaires : Mountaga Tall et Oumar Mariko. Il ne reste plus qu'une seule femme en lice, Haidara Aichata Cissé, député de Bourem, localité située près de Gao, la grande ville du nord du Mali. Ainsi, huit candidats, dont une femme, ont vu leur candidature rejetée pour faute de paiement de caution et/ou parrainage insuffisant, a expliqué la cour. Si aucun de ces candidats n'obtient la majorité absolue au premier tour, un second tour aura lieu le 11 août entre les deux arrivés en tête le 28 juillet. Levée de l'état d'urgence Par ailleurs, l'état d'urgence qui était en vigueur au Mali depuis le 12 janvier a été levé hier à la veille du lancement de la campagne pour le premier tour de l'élection présidentielle du 28 juillet, a annoncé le ministère malien de la Sécurité. L'état d'urgence, qui interdisait réunions publiques, rassemblements et manifestations de rue de nature à troubler l'ordre public, avait été instauré le 12 janvier, deux jours après l'offensive lancée vers le Sud par des groupes armés qui contrôlaient depuis neuf mois le Nord du Mali.