«L'économie syrienne est visée depuis quelques semaines par une guerre internationale, après l'échec des ennemis de la Syrie à briser l'armée syrienne», a indiqué le Premier ministre Waël al-Halaqi dans des déclarations publiées hier par l'agence Sana. «L'économie nationale est depuis quelques semaines l'objectif principal de la guerre internationale, après que (..) les ennemis de la patrie ont échoué à briser la volonté de notre armée à combattre les groupes armés en Syrie», a affirmé M. Halaqi. «Les ennemis n'ont pas réussi non plus à isoler la Syrie au sein des organisations internationales grâce à la position ferme stable de pays amis comme la Russie et l'Iran», a-t-il ajouté. Selon M. Halaqi, «le gouvernement a mis en échec un plan pour provoquer une pénurie de pain et une crise dans le secteur électrique à Damas». La majorité des champs pétrolifères ont été sabotés, obligeant le gouvernement à importer en grande quantité les dérivés pétroliers. Le gouvernement a augmenté les subventions énergétiques, a affirmé le Premier ministre en notant qu'avant, l'Etat subventionnait à hauteur de 50% le mazout et aujourd'hui à 70%. Après avoir réalisé la sécurité alimentaire au début des années 70, le gouvernement importe maintenant du blé en raison des attaques terroristes contre les silos et les minoteries. Selon les experts, l'impact de la crise est énorme sur l'économie. Les investissements, le tourisme et le commerce extérieur sont proches de zéro. La production pétrolière, importante source de devises, a chuté de 95%. Le règlement de la crise pourrait prendre 10 ans «Le règlement de la crise politique que traverse la Syrie depuis plus de deux ans pourrait prendre encore une dizaine d'années», a estimé le président du Comité des chefs d'états-majors interarmées des Etats-Unis Martin Dempsey, cité hier par la chaîne CNN. «C'est une question sur dix ans ; ce serait vraiment une erreur de ne pas voir que cette question se posera sur une décennie», a indiqué le responsable. D'après le général, la lutte entre les troupes gouvernementales et les rebelles syriens a dégénéré en un conflit régional opposant les représentants radicaux des sunnites aux résistants chiites, soutenus respectivement par le réseau Al-Qaïda en Irak ou par le mouvement Hezbollah au Liban.