El País publie une «analyse», cette fois sous la signature de Martin Ortega Carcelén, professeur de droit international à l´université Complutense de Madrid, sur la question de «Gibraltar, 300 ans après». Cette réflexion est publiée à la veille de l´expiration, demain, du Traité d´Utrecht de 1713 par lequel l´Espagne avait cédé à la Couronne britannique le rocher de Gibraltar pour «300 ans à des fins militaires». Ce traité reconnaît à l´Espagne le droit de récupérer cette partie de son territoire. Or, les habitants du Penon, des sujets de la Couronne britannique, sont unanimes à rejeter ce passage à la souveraineté espagnole. La formule de «co-souveraineté» avait été envisagée entre Madrid et Londres dans le cadre du dit «Processus de Bruxelles»sur le futur statut de Gibraltar engagé dans les années 80. Le gouvernement britannique soutient qu´il exclut toute solution sans l´avis des populations de Gibraltar. Le professeur Carcelan estime que «Londres ne peut pas renier son engagement sur la restitution à l´Espagne» de Gibraltar qui figure sur la liste des 15 territoires non autonomes établie par les Nations unies. L´ONU, fait-il observer, considère que «Gibraltar n´est pas un cas de décolonisation mais un droit acquis au moyen d´un pacte».