Environ une centaine de personnes se sont rassemblées avant-hier devant le siège de l'Assemblée populaire communale (APC) de Bordj Badji Mokhtar, dans la wilaya d'Adrar, pour exprimer leur colère du fait qu'elles ne sont pas retenues pour bénéficier du couffin du Ramadhan, avons-nous appris. Ce n'était pas le premier rassemblement tenu par ces familles pour les mêmes motifs durant ce mois sacré, puisqu'un précédent sit-in avait été tenu devant le siège de l'APC. Des représentants de ces protestataires ont été reçus, avant-hier, par le président d'APC, ajoutent nos sources qui notent que «les conditions de vie deviennent très difficiles dans cette région désertique». Dans la commune de Bordj Badji Mokhtar où le taux de chômage atteint les 98%, les opportunités de trouver du travail restent très minces, et les prix des produits alimentaires sont très élevés comparativement aux prix pratiqués dans le nord du pays. «C'est parce que le transport de ces produits du nord vers le sud coûte cher et se répercute sur le prix de vente», expliquent des habitants de Bordj Badji Mokhtar. «Avant la fermeture des frontières algéro-maliennes, l'échange de marchandises avec des pays voisins, comme le Mali et le Niger aidait les jeunes chômeurs de cette région à tenir le coup. Depuis leur fermeture, la situation s'est aggravée pour les chômeurs, dont les familles trouvent d'énormes difficultés à survivre», selon plusieurs habitants de cette localité.