Très attendu depuis mars, le procès des deux tueurs présumés des enfants Haroun et Ibrahim s'ouvrira aujourd'hui au niveau de la cour criminelle de Constantine avec un important dispositif sécuritaire déployé, vu la circonstance. La veille de cette annonce par les instances judiciaires, une grande effervescence a saisi déjà la société constantinoise, bouleversée et toujours en émoi depuis le 12 mars dernier. Les deux auteurs présumés du double meurtre, Gasmi Amine, 38 ans, et Oubiri Hamza, 21 ans, comparaîtront, ainsi qu'un troisième accusé, suspecté de leur avoir prêté main-forte dans l'accomplissement de cet acte odieux dont les macabres détails ont été largement rapportés par la presse. Quatre avocats des plus prestigieux seront présents à la barre de la cour criminelle pour dérouler en public, devant les juges et les membres du jury, les péripéties traumatisantes de cette affaire de meurtre qui a vraiment défrayé la chronique et défendre la mémoire de Haroun et Ibrahim. Quant aux prévenus, on a laissé entendre qu'aucun avocat n'aurait voulu les défendre et en conséquence, la cour a commis d'office des avocats conformément à la procédure judiciaire. Une dizaine de témoins ont été convoqués dont un Chinois qui, on s'en souvient, avait fait des révélations déterminantes durant l'enquête et serait de ce fait considéré comme un témoin essentiel. Enfin, pour rappel, les deux jeunes Hacheche Haroun, 10 ans, et Boudaira Zakaria Ibrahim, 9 ans, étaient retrouvés morts non loin d'un immeuble de l'unité de voisinage 17 à la nouvelle ville Ali Mendjeli après avoir été enlevés et séquestrés durant deux jours par leurs ravisseurs. Un crime qui a mis en émoi toute la population.