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Le suspense…
Sur les traces d'Edgar Poe
Publié dans Le Temps d'Algérie le 15 - 02 - 2009

Le roman policier est un genre à grande consommation, car il est organisé de sorte à créer, chez le lecteur, curiosité et tension. Il provoque donc une puissante distraction, ce qui fait de lui un marché florissant, car il intéresse un grand public.
On peut dire qu'Edgar Poe est le père du roman policier, cependant il s'est sans doute inspiré d'écrivains qui, avant lui, avaient en quelque sorte déblayé le terrain, comme Voltaire, Campanella, Cyrano de Bergerac…Edgar Poe a, par contre, créé la structure et donné une âme au roman policier. C'est aussi et surtout le roman de la ville. La ville industrielle avec son cortège de miséreux, et l'exode rural aidant, des déracinés prêts à devenir facilement des hommes de main…les affaires !
La vie se complique pour les uns, se facilite pour d'autres, ce qui a pour conséquence de faire et de défaire les fortunes. Le roman policier est né aussi de cette situation. Dans l'écriture d'un roman policier, rien ne doit être laissé au hasard. Poe déclare : «On ne doit pas se laisser aller à l'inspiration, mais contrôler, par une réflexion bien conduite, chaque suggestion spontanée de l'imagination.»
Une technique de raisonnement applicable à la fiction
Les principales nouvelles écrites par Edgar Poe sont Double Assassinat dans la rue Morgue, La lettre volée, Le Mystère de Marie Roget. Ces histoires se sont déroulées à Paris. Il a écrit de même Marella. Lingeria, La Chute de la maison Eshe…Mais sa méthode d'écriture est exposée dans Genèse d'un poème.
Le roman policier possède une structure bien déterminée qui s'est constituée instantanément, indépendamment des intentions de Poe, car il n'a pas su qu'il avait découvert le roman policier. Il a cru simplement qu'il venait d'inventer une technique de raisonnement applicable à la fiction. Des trois personnages dont les rapports constituent le fondement même du roman policier, le détective, le criminel et la victime, Poe n'avait retenu que le premier.
Dans Double assassinat dans la rue Morgue, le Singe n'est qu'un assassin d'occasion et le coupable du meurtre de Marie Roget existe à peine. Cet inconnu dont l'identité n'a que peu d'importance.
Autrement dit, l'assassin se trouve hors de l'histoire, il commet son forfait et se met à l'abri. En voici un extrait : «Double assassinat des plus singuliers.
Ce matin vers trois heures, les habitants du quartier Saint-Roch furent réveillés par une suite de cris effrayants qui semblaient venir du quatrième étage d'une maison de la rue Morgue, que l'on savait occupée en totalité par une dame l'Espanaye et sa fille, Mlle Camille l'Espanaye. Après quelques retards causés par des efforts infructueux pour se faire ouvrir à l'amiable, la grande porte fut forcée avec une pince, et huit ou dix voisins entrèrent, accompagnés de deux gendarmes.»
Roman à jeu ou roman à problèmes
Le machiavélisme ! L'assassin attaque dès le début, en essayant de manœuvrer son ennemi, de maquiller son crime, de laisser derrière lui de faux indices, puis en n'hésitant pas à supprimer les témoins gênants. C'est surtout Conan Doyle qui a fait appel dans ses romans au machiavélisme.
Aussi, quand le récit se fait raisonnement, quand il abandonne les agréments de la narration au profit de la langue sèche et abstraite de la logique. Il est évident que seule la rigueur compte. Ainsi, l'histoire policière ne vaut plus que par la richesse de l'invention.
«- Eh bien ! Nous y voilà, petit, dit-il en s'appuyant contre la victime. Comment t'as dis que tu t'appelle ?
-Glyn Nash, répéta-t-il. (Il ferma les yeux et fronça les sourcils). Glyn Nash. Je croyais connaître tout le monde à Hollywood, mais ça c'est du nouveau. Ça ne fait rien, je retiendrai votre nom. Je suis Erle Dester. Vous ne me connaissez peut-être pas…Enfin, entrez Monsieur Nash. Je crois qu'on va rigoler.»
Le suspense ! Menace. Attente. Poursuite…Le temps est suspendu et la menace transforme le temps en durée.
Espèce de spasme où la vie éclate et se défait. Roman à jeu ou roman à problèmes, il comporte toujours la victime, le criminel et le détective. Parmi les écrivains du roman policier à suspense, William Irish a conduit le genre à son degré de perfection. L'amour et la mort sont les deux thèmes fondamentaux de l'auteur. «La poignée de la porte lança soudain une étincelle et chacune de ses facettes refléta successivement la lumière. Il était là et allait entrer. La poignée tournait lentement, mais inexorablement, et l'on sentait que nulle force au monde ne pourrait l'arrêter. Tout cela dans le plus profond silence.»
Poésie de l'angoisse, de la nuit, de ces moments de l'existence où les choses vous regardent. Irish est aussi le poète du cauchemar. Quand un cauchemar cesse d'être une brève convulsion de nos images pour s'allonger aux dimensions d'un roman. Et voici la nuit avec ses dangers décrits par Irish, de son vrai nom Cornell Woolrich : «Il n'y avait personne en vue, rien qui bougeât, pas même un chat en train de flairer une boîte à ordures. La ville était une chose morte.
Visqueuse et molle, inquiétante.»
Certains auteurs de romans policiers constituent à eux seuls un marché potentiel. Selon les statistiques de l'Unesco. Aghata Christie par exemple a vendu plus d'un milliard de livres. Il y a aussi Gérard De Villiers, J.H. Chase, Exbrayat (20 millions d'exemplaires). Fréderic Dard, sous sa propre signature, a atteint 20 millions et sous celle de San Antonio 100 millions. C'est pourquoi d'ailleurs on l'appelle la littérature de consommation.


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