Le mouvement Ennahda a réitéré, samedi à Mila, par la voix de son secrétaire général, M.Fateh Rebiai, sa proposition relative à une "commission nationale indépendante de supervision de l'élection présidentielle de 2014". Présidant les travaux du congrès régional organisé à la maison de jeunes Ladraa-Mohamed, en prévision du congrès d'Ennahda les 13 et 14 septembre prochains, M. Rebiai a considéré que la prochaine présidentielle constitue "une étape importante" et une "opportunité historique précieuse", pour choisir le futur président et assurer un changement pacifique en "reconstruisant les institutions de l'Etat en conformité avec les aspirations du peuple". M. Rebiai a également appelé les partis politiques à "se mettre d'accord" au sujet de "ce virage historique que le pays se doit de négocier dans un climat de sérénité". Il a critiqué au passage "l'état d'immobilisme actuel de la vie politique, bien que le rendez-vous électoral est à seulement quelques mois". Le SG du mouvement Ennahda a également cité, parmi "les autres exigences qu'impose la conjoncture", la "révision de la Constitution, la loi électorale, la loi sur les partis et le code de l'information", précisant que ce sont-là des propositions auxquelles le mouvement Ennahda a "toujours été attaché". M. Rebiai a ajouté que son parti, qui a proposé aux autres formations politiques "un candidat de l'opposition, face au candidat du pouvoir", a souligné que son mouvement est actuellement "en pourparlers" avec les autres partis au sujet du "candidat de l'opposition, et des mécanismes et des critères devant présider à son choix". Abordant la situation dans les pays arabes, M. Rebiai a estimé que des "régimes" et des "services étrangers", œuvrent actuellement à tirer bénéficie du "printemps arabe" notamment en Egypte et en Tunisie "où l'on assiste, selon lui, à "des putschs contre les choix populaires".