c'est à la suite de l'élection du comité de cité que des affrontements ont eu lieu entre les différents protagonistes. C'est derrière une banderole «Non à la violence... phénomène rejeté par la famille universitaire», que le SG du bureau national de l'Union générale des étudiants libres (Ugel), Fayçal Bentaleb, a tenu, hier matin, dans l'enceinte universitaire de Dely Ibrahim, sa conférence de presse. Ce point de presse, d'une organisation proche du MSP de Mahfoud Nahnah, intervient à la suite du décès, mardi dernier, d'un étudiant originaire de Aïn Témouchent, Rachid Saïdi âgé de 20 ans, en première année du département des sciences économiques, de l'université de Tlemcen. Pour rappel, c'est après l'élection du comité de cité que des affrontements ont eu lieu entre les différents protagonistes. Des affrontements qui, a priori, ne présageaient rien de dramatique. Ce n'est que vers 23h qu'un groupe d'étudiants, dont trois sont actuellement en détention, s'est approché du jeune Rachid Saïdi, «étudiant sympathisant de l'Ugel» et l'a poignardé. Le SG de l'Ugel parlera d'abord de l'étiquette de violence collée à son organisation «alors que, jusqu'ici, nous étions synonymes de sagesse». Après une certaine hésitation sur l'identité des auteurs du crime, il affirmera: «Nous ne sommes pas une entité habilitée ou, même, autorisée à mener des enquêtes de ce type...Il y a actuellement trois personnes, soupçonnées de cet acte, en détention. Nous ne pouvons que faire confiance à la justice de notre pays.» Cependant, l'accusation a été à peine voilée en direction de l'Alliance pour le renouveau estudiantin national (Aren), organisation proche du RND d'Ahmed Ouyahia qui, lors de l'organisation d'élections pour le contrôle de comité de soutien, «n'a pas pu assurer la discipline parmi ses éléments». Une accusation grave qui, incontestablement, va relancer les affrontements, d'une manière ou d'une autre, entre au moins ces deux organisations. Toutefois, une violence latente, en raison d'un contexte sécuritaire particulier, commence à se faire jour, depuis un certain temps, dans les enceintes universitaires dont, souvent, les animateurs sont plusieurs organisations estudiantines, toutes tendances confondues. Le pire est que l'enjeu est, parfois, de faire valoir son «point de vue» à propos de la vie des cités, mais, souvent, en raison d'une guerre de leadership. Le ministère de l'Enseignement supérieur semble, dans cette affaire au moins, peu prolixe aussi bien en paroles qu'en actes. Et pourtant...