La violence dans les campus, voilà un phénomène qui semble bien prendre des proportions alarmantes. En effet, après les affaires ayant défrayé la chronique dans plusieurs universités du pays, voilà que le centre universitaire Akli Mohand Oulhadj de Bouira baigne à son tour dans la violence. Hier vers 14h, c'est une véritable bataille rangée entre plusieurs factions d'étudiants qui a ébranlé la quiétude habituelle de cet endroit. Des échauffourées ont donc éclaté pour une histoire de mixité au tout nouveau restaurant universitaire (ouvert il y a à peine une semaine de cela) qu'auraient interdite des éléments de l'Union générale des étudiants libres (UGEL) réputée pro-islamiste. Des étudiants, interrogés après ce malheureux événement, témoignent que les membres de cette organisation ont tout bonnement signifié l'interdiction de la mixité au niveau dudit restaurant, ce qui n'a pas laissé indifférents les autres étudiants qui considèrent cette pratique comme étant « archaïque et dictatoriale ». A ce titre, un désaccord avait ainsi mis aux prises les différentes organisations estudiantines. L'UGEL a été, selon nos sources, à l'origine de cette bagarre sans précédent. A noter que cette rixe, qui aurait commencé entre quelques étudiants, s'est propagée à l'extérieur même du campus universitaire pour atteindre la zone environnante. Des bandes de jeunes se sont agglutinées devant ce campus pour se donner l'estocade. A proximité de notre bureau, nous avons assisté à une scène des plus désolantes : un étudiant a été tabassé par un groupe de jeunes ; il a fallu l'intervention d'autres étudiants arrivés en force pour que ses agresseurs prennent la fuite. Par ailleurs, nous apprenons que les responsables du centre universitaire ont procédé, à la suite de cette bagarre, à la fermeture pure et simple dudit restaurant. Soulignons enfin que toutes nos tentatives de joindre les deux responsables concernés, à savoir le directeur du centre universitaire et celui des œuvres universitaires, ont été vaines.