Texte n L'élaboration de la charte universitaire, visant en premier lieu à lutter contre la violence dans les établissements universitaires, va bon train. C'est ce qu'a indiqué le Pr Abdelhamid Aberkane, président du conseil de déontologie de l'université. Selon lui, les actes de violence enregistrés dans les établissements universitaires «sont un des signes importants de la vulnérabilité de l'Université et de son incapacité à faire face aux phénomènes auxquels elle est confrontée. Lutter donc contre cette violence qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes ces derniers temps dans les universités algériennes, est l'objectif de la charte universitaire qui sera prête à la prochaine rentrée universitaire», a-t-il annoncé précisant que «c'est le délai fixé pour la finalisation de ce projet qui est une «revendication commune de tous les acteurs de l'Université». Cette charte se veut un moyen «d'amener les acteurs concernés à trouver des solutions scientifiques, le but étant d'impliquer tout un chacun dans ce processus», a affirmé, en outre, le Pr Aberkane qui précise que des comités locaux ont été crées à cet effet. Mme Ouchaalal Kahina, sociologue du Centre des recherches appliquées en économie et développement (Cread), a indiqué que la violence en milieu universitaire «est un véritable baromètre de la violence au sein de la société». Elle a imputé la recrudescence du phénomène à la détérioration de la relation étudiant-enseignant et à la nouvelle mentalité qui privilégie l'aspect matériel par rapport à l'aspect intellectuel. Le secrétaire général du Conseil national des enseignants du supérieur Abdelmalek Rahmani, a estimé que «face à l'escalade des actes de violence dans l'enceinte universitaire, les derniers en date s'étant produit à Sétif et Tizi Ouzou, ce projet (la charte universitaire Ndlr) «reste insuffisant étant limité dans ses aspects liés à l'organisation des relations dans le cadre de la déontologie universitaire». Selon M. Rahmani, les acteurs concernés doivent tenir compte des autres formes de violence en réfléchissant sur d'autres mécanismes et en associant les autres secteurs. Par ailleurs, le secrétaire général de l'Union générale des étudiants libres (Ugel) Smail Medjahed a souligné, pour sa part, que «l'absence d'une loi précisant et régissant la relation entre les parties de la communauté universitaire (administration, enseignants et étudiants), a entraîné de nombreux dépassements». M. Medjahed a appelé à la nécessité d'accélérer l'élaboration de cette charte. Le secrétaire général de l'Union générale des étudiants algériens (Ugea), Brahim Bolkane, a appelé à l'accélération de la promulgation de la charte afin d'éviter toutes formes de violence à travers la consécration de la culture du dialogue.