Un sit-in des étudiants a été observé hier au niveau de la Faculté centrale d'Alger. La section Cnes (Conseil national des enseignants du supérieur) de l'université d'Alger organise des sit-in samedi prochain au niveau de toutes les facultés d'Alger. Le Cnes lance un appel à tous les enseignants à venir en masse pour dénoncer les deux derniers attentats meurtriers ayant endeuillé l'Algérie et la famille universitaire. Le Cnes appelle également le peuple à plus de vigilance. Selon un communiqué de ce syndicat, ces attentats qui «visent le peuple algérien et ses symboles ne parviendront pas à fléchir celui-ci dans sa détermination à aller de l'avant dans la construction de son Etat fort de ses institutions». Le Cnes estime que «le choix de la date du 11 décembre prouve plus que dans le passé, la haine vouée par ces traîtres à l'égard de ce pays». En s'inclinant devant les victimes de ces attentats, le représentant des enseignants du supérieur appelle le peuple algérien «à s'armer de patriotisme et de vigilance pour faire échouer toutes les tentatives visant la stabilité du pays.» Au lendemain de cet événement tragique, l'Union nationale des étudiants algériens (Unea) a organisé, pour sa part, des rassemblements dans plusieurs universités du pays ainsi que des marches pacifiques des étudiants. A Alger, faisant suite à cet appel, des dizaines d'étudiants se sont rassemblés, hier, à la Faculté centrale pour rejeter et condamner les actes criminels qui ont fait au moins 30 morts et 77 blessés. «Non au terrorisme, halte à la violence». C'est sous ces slogans qu'ont réagi les manifestants. Cette organisation estudiantine, proche du FLN, a également rendu public un communiqué pour «condamner cet acte criminel, lâche et sauvage qui porte en lui l'extrémisme terroriste et cible la sécurité et la stabilité du pays.» L'Unea estime que ces actes «isolés n'atteindront en rien la détermination des étudiants algériens à cultiver l'esprit de la réconciliation nationale et la paix au sein de la société algérienne». L'autre organisation estudiantine, l'Union générale estudiantine libre (Ugel), proche du MSP, a exprimé, de son côté, sa «vive condamnation des attentats meurtriers d'avant-hier, renouvelle son attachement ardent au choix de la réconciliation nationale et valorise les efforts du président de la République dans la concrétisation de la paix, du développement économique et du renforcement de la stabilité nationale.» Les étudiants veulent, en fait, démontrer avec force leur volonté de se constituer en rempart contre la violence terroriste.