Il se tiendra sur fond de sérieuse contestation de la Délégation communale de Tizi Ouzou. Le point à l'ordre du jour restera l'examen de l'offre de Bouteflika. L'escale d'aujourd'hui, à Ath-Djennad, près d'Azazga, de la Coordination interwilayas revêt une importance capitale, voire cruciale, puisque cette instance suprême du mouvement aura à se prononcer de façon solennelle, sur l'offre présidentielle. Jusqu'ici, les structures de wilayas se sont prononcées, presque quasiment, contre l'idée de remise de la plate-forme d'El-Kseur, à la présidence, trouvant que cette étape est pour le moins dépassée. Pour nombre de délégués, aussi bien de Tizi Ouzou que de Béjaïa et de Boumerdès rencontrés à Tizi Ouzou «il appartient au Président de se prononcer sur la plate-forme qu'il a, très certainement, eue entre les mains...» Tous les regards sont donc tournés vers Ath-Djennad et tout le monde souhaite voir enfin «la fumée blanche» s'échapper du conclave, afin de mettre un terme, dignement et sans aucun renoncement aux principes, à plus de cinq mois d'un face-à-face, plus qu'éprouvant. La rencontre d'aujourd'hui se fera sous d'orageux auspices, avec l'affaire, désormais tristement célèbre, de la mise à sac des locaux de la JSK. Le patron du club sportif désigne du doigt la Coordination communale de Tizi Ouzou et a dans le collimateur quelques «délégués» de cette structure. Il y a ainsi, au moins un problème qui se pose. Devant la contestation populaire qui, pour l'heure, semble cibler les «représentants» de la commune de Tizi Ouzou, une seule lecture paraît possible: le retrait de confiance de la population à cette structure. Il est bon que le mouvement prenne acte, car la fureur populaire peut se transformer en un grand incendie qui, avec le mouvement, pourrait emporter tous les espoirs de la région. Ne vaut-il donc pas mieux procéder à un lifting des rangs pour essayer de garder la confiance des gens? Ou alors, aller à l'encontre de la population en voulant «protéger» certains «irresponsables»? La faute majeure commise à l'endroit du prestigieux club doit être gérée par le mouvement, de façon froide et responsable. L'autre point qui occupera une bonne partie des travaux, reste, sans conteste, la réponse à donner à l'offre présidentielle. Les avis sont pour l'heure assez partagés au sein de la population. Les uns voyant-là une «démarche inutile», car dépassée, les autres considérant que ce pas de la présidence est à apprécier et à encourager. La tâche de l'interwilayas n'en sera ainsi, que plus compliquée. Selon des proches de la Cadc, il reste que, quelle que soit l'issue du conclave, la marche du 5 octobre à Alger sera maintenue. Les débats seront assez chauds, le consensus comme à l'accoutumée sera, certainement, obtenu pour une réponse idoine.