Les couleurs lumineuses caractéristiques du Maghreb étaient présentes «dans le décor, mais aussi dans les coeurs». Au deuxième jour de son lancement officiel les acteurs de cet événement et le personnel de l'hôtel se sont distingués par un grand savoir-faire quant à une culture du tourisme. A cet effet les chiffres sur les activités touristiques en Tunisie révélés par Ahmed Slouma, responsable de l'Office tunisien du tourisme, lors d'un point de presse, le prouvent. Les exposants, artistes et autres acteurs ainsi que le personnel de l'hôtel à travers des rapports entretenus, le confirment aisément. Ils méritent tous les éloges. Une constatation qui nous incite, malheureusement à faire une comparaison avec le secteur touristique algérien et à mettre en évidence nos insuffisances non pas sur le plan structurel, mais surtout sur le plan prestataire. La bienveillance, la bienséance et la disposition à communiquer avec courtoisie et respect de la part des acteurs de cet événement, étaient autant de signes confirmant la grande culture du tourisme en Tunisie et qui donne l'impression aux «clients et visiteurs d'être maîtres et rois des lieux». L'artiste peintre tunisien qui expose une série de gravures «aux couleurs maghrébines» s'est refusé de parler de «frontières». Il se défend, d'ailleurs de «croire aux frontières définies par l'homme», et de «ne pas croire, non plus, aux passeports». En fait, l'artiste Brahim Dehak qui a connu de grands peintres algériens et dont il fait l'éloge, croit fermement à «l'universalité de l'art où les frontières sont absentes», mais surtout, se plaît-il à dire qu'«il n'existe pas de frontières entre la Tunisie et l'Algérie et entre tous les pays africains, arabes et ceux de par le monde». Pour cet artiste «l'art ne peut être emprisonné par des limites». L'accueil chaleureux que nous a réservé M.Haddad, directeur de l'hôtel Safir-Mazafran, ne nous a pas surpris tant il était fidèle «à la légendaire hospitalité tunisienne», le sourire était d'ailleurs visible sur tous les visages. Hormis les expositions de divers travaux traditionnels tunisiens et qui ont drainé un nombreux public, la journée s'est terminée par «une soirée fresque» qui a donné lieu à différentes expressions culturelles de Tunisie. Un foisonnement de chants, de danses, de musique, de lumière et qui a subjugué le public. La présence des responsables de l'Office tunisien du tourisme, et de certains autres hauts responsables, a reflété «la simplicité» de ces derniers en se mêlant à la foule pour partager le moment de bonheur que s'efforçaient d'offrir les artistes. Le virtuose du violon Mohamed Salah Harkati a fait preuve d'une grande dextérité, les vedettes de la chanson tunisienne Olfa Ben Ramdhane et Hatem Nourredine, ont mis le feu parmi le public qui n'a pu s'empêcher de danser. Le défilé de mode exécuté par des mannequins a apporté une touche particulière. Les somptueux costumes traditionnels d'une couturière tunisienne, présentés par Nesrine, Hanane et les autres mannequins ont focalisé l'attention de l'assistance. Des costumes traditionnels cousus sur velours et couleurs vives et chatoyantes caractérisant les régions tunisiennes ont provoqué l'émerveillement du public. Le karakou de Kairouan, l'habit traditionnels de Hammam Sousse (tenue de soirée à la veille du mariage), le costume de mariée de Djerba et de la ville de Rafraf ont, en effet, produit l'émerveillement au sein du public par le mélange de couleurs et de lumières sur un décor aux couleurs tunisiennes oeuvre de Chabib Bouhaja. La soirée a été ponctuée par le tirage au sort des gagnants à la tombola sponsorisée officiellement par la compagnie aérienne Tunis Air. Les deux heureux lauréats ont été gratifiés de 100 heures de connexion à Internet et d'un séjour d'une semaine, pour 2 personnes en Tunisie. La fin de la soirée artistico-culturelle a été marquée par la présentation particulière des artistes et de l'ensemble du personnel de l'hôtel Safir-Mazafran et ce, sous les applaudissements nourris du public satisfait. En filigrane, une soirée culturelle animée par des artistes de haut niveau et surtout dotés de maturité artistique incontestable et où les couleurs lumineuses caractéristiques au Maghreb étaient présentes «dans le décor, mais aussi dans les coeurs». C'était «la Tunisie à coeur ouvert».