D'importantes pluies accompagnées parfois de chutes de neige se sont abattues sur toutes les régions du Nord. Janvier a été le mois le plus pluvieux et ce, «depuis trois années», nous explique un responsable du service technique au sein de l'Office de la météorologie. Plusieurs dégâts, matériels ont été engendrés par ces pluies. Les dernières 48 heures ont été marquées par plusieurs accidents de circulation qui ont fait 5 morts et 8 blessés, relèvent les services de la Protection civile. D'autres dégâts ont été signalés, notamment à Tipasa où les fortes pluies ont été à l'origine de l'effondrement partiel d'une vieille bâtisse. Même constat pour la région de Chlef où des habitations ont été détruites. Aucune perte humaine n'est à déplorer. Quant aux routes, plusieurs ont été fermées à la circulation, les services de la Protection civile en dénombrent une trentaine, notamment les RN 19 et 14 à Sétif, les RN 23, 40 et 14 à Tiaret, les CW 42, 43 et 44 de Bordj Bou-Arréridj, la RN 35 qui relie Chréa à Blida ainsi que la RN 01 entre Blida et Médéa et la RN 08 entre Larbaâ et Tablat. La Kabylie n'a pas été épargnée. Plusieurs routes ont été coupées, notamment la RN 08 au niveau du lieu dit Fdjia, la 15 qui passe par Bir Ghbalou ainsi que la 30 au niveau de M'chdellah. La circulation sera cependant, selon le colonel de la Protection civile, M.Gherrache, rétablie le plus tôt, possible et ce, grâce à l'assistance des instances concernées, nous déclare-t-il. Ces importantes précipitations, qui, selon les prévisions météorologiques, perdurent à la suite des perturbations qui traversent actuellement la Méditerranée, sont à l'origine de l'augmentation du taux de remplissage de nos réserves des eaux de surface les amenant actuellement à un taux qui avoisine les 50%. Les barrages de l'Est ont accueilli les quantités les plus importantes, ce qui a conduit à un taux de remplissage de la majorité de barrages à 100% et au renouvellement des eaux souterraines, qui étaient, lors des grandes pénuries, surexploitées. A titre indicatif, le niveau des eaux du barrage Hammam Grouz, dans la wilaya de Mila, a atteint plus de 42,7 millions de mètres cubes à savoir un niveau supérieur à sa capacité ce qui a poussé les services concernés à procéder au lâchage des eaux à raison de 7 m3/sec à cause d'une hausse dangereuse du niveau de l'eau qui a conduit à un début d'inondation. Certes ces importantes quantités de pluies, longtemps attendues, ne peuvent être que bénéfiques, vu que notre pays a connu de rudes pénuries qui ont induit parfois à des manifestations et des émeutes dans certaines localités du pays.