Les consommateurs d'eau potable ne savent plus à quel saint se vouer. «L'eau est toujours rationnée (un jour sur quatre) en plein hiver alors que les sources d'approvisionnement, y compris le barrage de Aïn Dallia, débordent et les factures de consommation ne cessent d'augmenter.» C'est ce que nous a expliqué, B.A., un citoyen de la cité Rebahi Nouar au moment où les services de l'Epédémia ont menacé de couper l'eau, faute de paiement immédiat. Les mêmes mesures ont été prises pour plus de 200 familles au chef-lieu de wilaya. Cette pratique est-elle honnête, vis-à-vis du citoyen? Où sont passés les mises en demeure réglementaires et les avertissements préalables. L'association du quartier Rebahi consultée se déclare révoltée par une telle attitude qu'elle dénonce au demeurant et signale que «l'Epédémia n'adopte pas la même attitude quand il s'agit de ses engagements, les fuites d'eau signalées çà et là à la cité Rebahi Nouar, cité Ibn Roch et celle de Arrirèche sans parler de la vétusté du réseau de distribution datant de l'époque coloniale». C'est le branle-bas de combat au sein de ces familles privées d'eau qui ne cessent de subir des mesures de rétorsion prises à leur encontre par les services de l'Epédémia. Selon les citoyens: «De tels agissements ont transformé notre vie quotidienne en véritable enfer»,se plaignent-ils. L'approvisionnement en eau potable est un service public et nul n'a le droit de le remettre en cause en pénalisant des familles entières de ce liquide précieux dont la distribution connaît déjà une perturbation.