Le problème d'approvisionnement en eau potable se pose avec acuité. En plus des contraintes quotidiennes où la distribution de ce précieux liquide connaît une perturbation, les citoyens sont confrontés encore à faire les frais de la pénurie patente qui dure depuis six jours. Notamment, dans certains quartiers tels que cité des 1700 logements, cité 26-Avril, Ilaouia, cité Bâtiments-Zarouria, rue Hérirèche-Abdelatif, cité Rebahi-Nouar, Mezguiche. La liste est encore longue, dans tous ces quartiers. L'eau se révèle très insuffisante et même si les citoyens sont approvisionnés, les horaires ne sont jamais respectées. Il y a des quartiers où la distribution se fait à minuit, d'autres, très tôt le matin. Il n'y a pas un calendrier bien défini avec un schéma des horaires. Le niveau d'eau au barrage de Aïn Dallia, principal pourvoyeur de la wilaya de Souk- Ahras est alarmant. Il ne contient aujourd'hui, que 16 millions de m3, alors que sa capacité réelle est de 82 millions de m3. Même les mesures d'urgence déjà prises par la Direction de l'hydraulique comme la réalisation de trois nouveaux forages dont le plus important est celui de Taoura, restent insuffisantes. En l'état actuel ces solutions restent palliatives car la gestion rationnelle de l'eau s'avère insignifiante pour les citoyens, les ressources hydriques sont toujours faibles en dépit de l'augmentation des réserves de 1000 m3 avec l'apport des nouveaux forages. Donc, il y a une nette amélioration, par rapport à l'année écoulée, mais pour les citoyens, le malaise continue, ils ne savent plus à quel saint se vouer. Seront-ils avec ces contraintes obligés d'acheter l'eau minérale ou faire appel à des camions-citernes. Dans cette situation, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Les responsables de l'hydraulique et l'Epedemia contactés par nos soins sur le manque de ce liquide précieux expliquent: «Nous avons pris des mesures d'urgence pour tenter de normaliser la distribution et réguler ces anomalies, afin d'atténuer un tant soit peu, les souffrances des citoyens et éviter que le spectre de la soif, qui empoisonne déjà la vie des habitants, ne soit décuplé.»