Pour écrire, elle n'a pas besoin de se creuser la tête ou partir en quête de création. Autour d'elles, se tissent des faits dont elle remplit des pages entières. Oui c'est bien elle. La femme qui vous a fait vivre grâce à ses histoires, pour la plupart inspirées de faits réels, transportés dans des univers parallèles. Des univers où la haine, l'amour, l'argent et la santé se mêlent et s'entremêlent pour former la «vie». Un mot qui se confond souvent pour cette femme avec «survie». Cela fait quelques années que Mme. Hanifa Garida, la cinquantaine passée, administrateur à la retraite et mère de trois enfants s'est découverte un don de l'écriture. Depuis , elle ne «vit plus que pour écrire». Contrainte d'abandonner ses études à l'université d'Alger, où elle suivait des cours de langue, et plus précisément de littérature française, elle jugera nécessaire dans ses travaux d'être orientée et guidée par des professionnels de l'écriture. Grâce à une volonté lisible dans la lueur de ses yeux, d'un esprit de travail bien élaboré, accompagné d'un soupçon d'audace, elle réussira à faire son petit bonhomme de chemin parmi les grands. Et ses nouvelles parviendront à occuper un petit espace dans les quotidiens, spécialement arabophones. A ce sujet Mme Garida nous confie «cela fait cinq ans que mes nouvelles sont publiées. Des nouvelles longtemps cachées dans le fond de mes tiroirs. Mais, une fois que j'ai sorti ma première histoire, toutes les autres ont suivi sans aucun problème». le premier journal à s'y être intéressé c'est le quotidien Echâab. Suivi de beaucoup d'autres journaux tels que Le nouveau chroniquer ou encore El maouid. Suite à son modeste succès, considéré comme «immense» par elle et toute sa famille elle sera plus que jamais déterminée à aller jusqu'au bout de ce petit rêve douillet qui s'offre à elle. Un rêve dont elle espère ne jamais se réveiller, elle décide alors, de continuer dans ce tourbillon de folie en éditant son premier livre tranches de vie. Un écrit qui regroupe trois de ses plus belles nouvelles , déjà publiées. Il s'agit de Fatma, de vengeance aveugle et enfin Fatouma el gharbia. C'est avec beaucoup d'enthousiasme qu'elle parlera de son deuxième livre. Un livre qui sera bientôt édité par l'ANEP et qui selon ses propos, doit être présenté en France, dans le cadre de l'Année de l'Algérie en France. Ce petit livre vise un public très jeune, puisque il se veut imaginaire, créateur et moralisateur. Sachant que l'âge qui reste un élément très important lorsqu'on est en quête de gloire et de succès, joue contre cette grande dame mais à aucun moment elle ne l'a ressenti, comme un handicap bien au contraire, comme une source d'énergie. une façon de voir le monde qui apparemment, lui a réussi, puisqu'elle arrive à se sentir encore plus forte et plus jeune qu'un écrivain de vingt ans aux idées toutes fraîches. «pour moi, l'âge égale expérience de la vie, mais aussi sagesse». elle ajoute «je suis consciente que je n'ai pas de temps à perdre, d'ailleurs c'est ce qui fait que je suis très dynamique et que je considère mon âge comme un atout avant tout, c'est lui mon élément de motivation.», dira t-elle avec le sourire. Tout à votre honneur Mme Garida.