L'idée a été retenue hier à l'occasion de la rencontre d'information qui s'est tenue à Alger. La problématique du choix du partenariat économique avec les opérateurs étrangers a resurgi dans toute sa dimension, hier, à l'occasion de la rencontre entre hommes d'affaires suédois et algériens. Devant la complexité de la question et la nécessité pour les opérateurs suédois de s'informer eux-mêmes de la réalité du terrain en Algérie, l'idée de la création future d'un conseil d'affaires algéro-suédois a été retenue hier à l'occasion de la rencontre d'information qui s'est tenue à Alger. Le ministre de la Participation et de la Promotion de l'investissement (MPPI) M.Hamid Temmar a plaidé pour l'ouverture de ce forum pour un «partnership» avec les Suédois qui soit à la hauteur des relations politiques excellentes entre les deux pays. Le ministre des Finances suédois, M.Bosse Ringholm, qui dirigeait la délégation d'hommes d'affaires de son pays, lui a emboîté le pas en parlant d'une «longue tradition politique» entre les deux Etats qui remonte au processus d'accession de l'Algérie à son indépendance citant au passage Olof Palme, le défunt Premier ministre suédois et le succès remporté par le leader mondial de la téléphonie mobile Ericsson en Algérie. Abordant l'état de l'économie algérienne, le responsable scandinave a laissé entendre que son pays attend la configuration de la future structure industrielle qui se met en place pour stimuler le partenariat entre les deux communautés d'affaires. De son côté, notre ministre de la Participation, après un discours sur la stabilité politique, sécuritaire et économique retrouvée, appellera les opérateurs suédois à ne pas s'attarder sur les difficultés conjoncturelles dues à la bureaucratie, au système financier encore rigide, et à profiter de la très bonne santé macroéconomique du pays pour porter assistance à la mise en place d'un mécanisme institutionnel apte à «mobiliser les investissements internationaux et nationaux» engagé avec l'UE et le FMI. Dans la foulée, il avouera: «Nous n'avons pas un environnement facile» reconnaissant qu'il y a encore des efforts à faire dans ce sens. Toutefois, il a considéré que la note risque attribuée à l'Algérie, qui la met au même niveau avec la Tunisie et le Maroc, «n'est pas normale». Il fera valoir les liens économiques stratégiques qui unissent l'Algérie à l'Europe et la densité du tissu industriel local. Il dira en conclusion que «l'environnement positif qui existe chez nous est apte à absorber la présence suédoise et à la faire fructifier dans l'intérêt des deux pays». Lors du débat qui s'en est suivi, M.Bosse Ringholm a déclaré que beaucoup d'entreprises de son pays «sont intéressées par une stabilité du marché et attendent beaucoup de changements structurels en Algérie». Interrogé sur l'absence de fonds de garantie des investissements entre les deux parties, le ministre suédois n'y verra pas d'inconvénient ajoutant qu'«il y a nécessité de coordonner cela avec la partie algérienne». Signalons qu'un accord bilatéral relatif à la protection de l'investissement et à l'encouragement réciproques des investissements a été signé samedi soir à Alger par le ministre des Finances M.Mohamed Terbèche et son homologue suédois, M.Bosse Ringholm. Enfin, un projet d'accord relatif à la non-double imposition est en cours de discussions entre les deux pays.