L'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), a organisé avant-hier à Blida une journée d'étude régionale sur le partenariat au profit des opérateurs économiques de la région centre. Cette rencontre avait pour objectif d'inciter les opérateurs économiques nationaux à s'inscrire dans un schéma de partenariat avec d'autres opérateurs économiques étrangers ou locaux pour porter l'économie nationale vers la productivité. Et c'est dans cette optique que le directeur général de l'Andi, M. Mansouri, a appelé les opérateurs économiques nationaux à lancer des contacts avec des entreprises étrangères dans le but de créer des coentreprises afin de bénéficier de la nouvelle loi sur le partenariat qui accorde des avantages à l'opérateur national dans l'acquisition des actions à hauteur de 51% contre 49% pour les étrangers.Le responsable de l'Andi a insisté sur le choix du partenaire afin qu'il ne soit pas générateur d'endettement et qui, au contraire, dégage un budget de devises excédentaire au profit de l'Algérie. Pour concrétiser ce programme de partenariat, M. Mansouri a relevé l'inquiétude qu'affichent certains opérateurs à s'engager dans cette action de partenariat sous l'argument qu'ils ne sont pas en mesure de réussir car ils affichent une “faiblesse” vis-à-vis de leur partenaire étranger. À cet effet, il a indiqué que ce genre de partenariat ne se réalise généralement qu'avec l'assistance de conseiller et de bureaux de consulting. “Nous recevons beaucoup d'investisseurs étrangers et ils nous demandent à chaque fois où sont les partenaires algériens”, explique M. Mansouri, qui invite les opérateurs économiques à s'inscrire dans la bourse de partenariat initiée par sa direction dans le but de constituer une banque de données qui permettra d'identifier au préalable les opérateurs économiques qui prétendent au partenariat avec des étrangers. Néanmoins M. Mansouri a mis en garde les hommes d'affaires algériens contre toute précipitation dans la conclusion d'accords avec des hommes d'affaires étrangers. À ce sujet, il a donné l'exemple d'un homme d'affaires turc qui s'est dit prêt à investir plus de sept milliards de dollars US dans la fabrication d'un type de gaz destiné à l'exportation. “Malgré le montant important des investissements, nous avons refusé le dossier, car cet homme d'affaires voulait tout bonnement acheter du gaz algérien au tarif local, être exonéré des impôts pendant dix ans, pour procéder ensuite à une modification primaire de gaz et l'expédier à l'étranger”, explique le responsable de l'Andi, qui souhaite un partenariat répondant aux aspirations économiques de l'Algérie. Notons que près de 200 milliards de dollars d'investissements publics et privés ont été consentis par l'Etat durant la période 2005- 2009, a affirmé l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi).