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Tous les filons sont bons
MARCHE PARALLÈLE DE LA DEVISE
Publié dans L'Expression le 30 - 09 - 2001

Ils sont là chaque jour que Dieu fait, tirés à quatre épingles, le portable ostentatoirement collé à l'oreille et l'oeil vigilant, ils guettent l'éventuelle «proie» au coin de la rue.
Eux ce sont «les marchands de devises ou les gens du franc» comme on les appelle ici. La discrétion est de mise dans ce milieu bien que les descentes et les rafles policières soient rares. Même les services de sécurité se montrent laxistes devant cette «activité», pourtant nuisible à l'économie nationale. Pour eux, tant que cela ne trouble pas l'ordre public, on laisse faire. A Tizi Ouzou, leur quartier général se trouve à la rue de la Paix et ses perpendiculaires. Tout se change ici. Dollar, Mark, livre sterling, dinar tunisien et bien sur le sacro-saint franc français. C'est dire que la majorité des transactions se fait en «Pascal». Cela va des «cent balles» qu'on échange comme argent de poche aux faramineuses sommes destinées aux industriels et aux importateurs. Ces échangeurs manipulent et jouent des chiffres comme les courtiers des prestigieuses Bourses. En effet, ils maîtrisent le cours des changes et les fluctuations des devises fortes sans sortir de Harvard ou Cambridge. Tout le monde se côtoie dans le périmètre de cette banque informelle.
Cela va du vieux retraité plein aux as au jeune trabendiste en passant par la ménagère qui reçoit le mandat de son mari émigré. Pour ces marchands du franc, tout est réglé comme une horloge. Le prix de la vente et de l'achat dépend de la loi de l'offre et de la demande. A ce titre, en été lors de l'afflux massif, le cours de change tombe en dessous des 11,20 et en hiver, avec le départ de cette manne, le cours atteint les 13,50. Même entre Alger et Tizi Ouzou, les cours sont différents. Il existe toujours une majoration de 0,5% du square Port-Saïd par rapport à la rue de la Paix. Et ainsi, tout le monde y trouve son compte. A l'instar des autres régions (Béjaïa, Sétif, Jijel), Tizi Ouzou fait partie des affluents qui alimentent le grand lac qu'est le square Port-Saïd, plaque tournante de la devise et où les gros bonnets font leurs affaires. Généralement les caïds du franc emploient des sous-fifres qu'ils traitent à l'opération ou au pourcentage.
Or ils s'activent et font des pieds et des mains, pour «chiper» l'éventuel client au voisin. Parfois, lorsque l'opération est conséquente, elle se fait à l'intérieur d'un véhicule ou dans le salon d'un des hôtels «étoilés» de la ville. L'une des vertus de cette banque parallèle est l'honnêteté. Rarement un client est escroqué. Parfois le change se fait sur la base d'un ordre de virement notarié qu'on peut encaisser dans une banque française. Même la mise en circulation de faux billets est vite démasquée et son auteur exclu du cercle. La région de Tizi Ouzou, connue pour la contribution de ses émigrés, voit transiter d'énormes sommes sur son territoire. Néanmoins tout cet argent ne fait que transiter par là et atterrit plus souvent entre les mains des requins d'Alger. Même les vieux retraités sont complices de cette activité, car ils changent rarement leurs pensions chez les «vraies banques», préférant bénéficier de la petite marge offerte «dehors». Car le cours de change réel du franc oscille entre 10,92 et 10,96 moins coté qu'au marché parallèle.


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