selon un membre des ârchs, 150 personnes, entre délégués et étudiants, ont été interpellées à Alger lors de la visite de Jacques Chirac. Outre les circonstances de l'interpellation des délégués dimanche à Alger, les animateurs du meeting de la Cadc, à la cité Cnep de Tizi Ouzou, ont réitéré, hier, leur appel à la libération des détenus ainsi qu'à la satisfaction de la plate-forme d'El-Kseur. Animé par un panel de délégués, dont Mustapha Mazouzi, ce meeting, toléré par les services de sécurité, avait été également une occasion pour les ârchs «de renouer avec le travail de proximité et l'action de rue après le constat de déclin de la mobilisation ces derniers temps». Ainsi, selon un délégué de Tizi Ouzou, 150 personnes, entre délégués et étudiants, ont été interpellées à Alger lors de la visite de Jacques Chirac. Leur tort, selon le même délégué «est d'avoir voulu interpeller le président français sur l'état des droits de l'Homme en Algérie en général et en Kabylie en particulier». «Nous n'avions aucune intention de perturber la visite de M.Chirac», a martelé le délégué. Cela dit, nous avons appris que la totalité des personnes interpellées et conduites aux commissariats centraux et celui du Télémly, avaient toutes été relâchées, hier, à 1h. Sur un autre volet, les animateurs du meeting ont rejeté toute offre de dialogue ou tentative de normalisation sans la satisfaction de la plate-forme d'El-Kseur qui est «l'aboutissement du combat du mouvement citoyen». Le redéploiement progressif des éléments de la gendarmerie nationale sur le terrain, ainsi que l'insécurité régnante en Kabylie ont été également dénoncés. Par ailleurs, les délégués de la Cadc ont décoché, au passage, des flèches assassines à l'endroit du FFS. En effet, le parti d'Aït Ahmed, en guerre déclarée avec les ârchs depuis sa participation aux municipales, avait été vivement écorché par les animateurs. En outre, dans une déclaration remise avant-hier soir à la presse, le collectif des femmes démocrates a dénoncé les interpellations des ârchs à Alger, et parle de «brutalités» à l'encontre de certains citoyens qui s'étaient réunis à la Grande-Poste, lors de la venue de Jacques Chirac.