Dans un point de presse animé, hier, à Tizi Ouzou, la présidence tournante de la Cadc, consciente du refus de la mobilisation, ces derniers temps, a mis l'accent sur son prochain redéploiement sur le terrain à travers des actions qui seront incessamment arrêtées. Dans cette perspective, les ârchs envisagent la tenue d'un conclave de wilaya le 27 février prochain à Tizi Rached en vue de préparer l'action du 2 mars à Alger lors de la visite du président français, Jacques Chirac. En parallèle, la réunion entre les familles des victimes et la Cadc, la présidence tournante a confirmé sa tenue pour demain «afin de mettre fin à toute la polémique née autour de cette question, ces derniers temps» A ce titre, la Cadc réfute catégoriquement les chiffres avancés par la wilaya concernant les dossiers d'indemnisation et estime que «les parents des victimes sont toujours partie intégrante du mouvement». Cela dit, ils ont tenu à dénoncer la réconduction des deux mandats d'arrêt notifiés à Abrika et Chebhab tout en soulignant les nouveaux rebondissements dans cette affaire, notamment ceux relatifs au port de la robe de magistrat et non d'avocat. Par ailleurs, le redéploiement progressif des éléments de la Gendarmerie nationale à travers le territoire de wilaya a été mis en exergue par les délégués qui jugent que «la mise en quarantaine de ce corps de sécurité est toujours en vigueur». Concernant la recrudescence des actes de banditisme en Kabylie, la présidence tournante de la Cadc n'y va pas par trente-six chemins pour expliquer l'ampleur prise par ce phénomène. «Cette recrudescence est délibérée et obéit au plan de pourrissement programmé par le pouvoir en vue de monter la population contre les délégués», ont relevé les délégués avant de renchérir qu'«au lieu de s'occuper de la traque des criminels, les services de sécurité limitent leur fonction à chasser les délégués».