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Enfants terribles...et maîtres cruels
LA VIOLENCE À L'ECOLE
Publié dans L'Expression le 09 - 03 - 2003

Certains diraient que les torts sont partagés, soit. Mais, en attendant, l'école perd beaucoup de son esprit.
De nombreux ouvrages spécialisés, fondés sur des enquêtes sérieuses, nous apprennent que la violence à l'école n'est pas chose nouvelle. Elle n'est surtout pas, comme on l'entend souvent dire ici et là, indubitablement une conséquence des films d'actions violentes présentées au cinéma ou à la télévision ou de quelques publications de pensées captieuses. En tout cas, ce n'en est pas la seule conséquence, car la violence, qui peut prendre plusieurs formes, peut avoir aussi diverses causes concomitantes.
Sans remonter à l'antique école, celle de la planche à écrire et à lire ou à celle des premières ardoises, des premiers cahiers et des premiers tableaux noirs, il faut reconnaître qu'il y a toujours eu des enfants aux sentiments forts, comparables à ceux des «petits sauvages» qui, dans l'ordre de la nature, sont capables de s'opposer à tout prix à quiconque gênerait leur besoin de grandir et de s'affirmer ainsi. On connaît le chahut monstre, lorsque l'enseignant est absent de sa classe, lorsque l'enseignant est trop dur, lorsqu'il est trop mou.
On connaît les fameuses boulettes de papier mâché tirées dans le dos du pédagogue au regard enfoui dans les cahiers à corriger ou dans le tableau noir brouillé de restes de craie mal effacée à l'éponge humide. On connaît les petites vengeances de l'écolier, qui n'en sont pas moins graves, contre l'usage des châtiments corporels et des vexations publiques. De telles pratiques existent de nos jours.
Et cette situation difficile façonne l'enfant terrible et crée le maître cruel. Qui a raison de se développer? Qui a raison d'être sévère? Le malentendu s'installe et devient permanent. Le conflit est alors ouvert, et le maître ne cède pas, et l'élève est invincible!... Sauf si l'on considère, dans le camp du psychopédagogue, que cette «opposition» est naturelle et qu'il ne faudrait, à aucun prix, exacerber. Là, c'est évidemment l'enchantement, c'est le bonheur de pouvoir vivre à l'école: le maître et l'élève ont alors des rapports pleins d'une estime réciproque. Cette estime, qui n'a d'équivalent que chez les vrais adultes, corrige l'esprit de l'un et de l'autre. Or il y a pire du fait que l'agressivité à l'école n'est pas, si j'ose dire, l'apanage du seul élève, et les causes sont nombreuses.
La discipline à l'école, et spécialement l'obéissance, a toujours été, pour les enseignants et leurs chefs, à la base de l'enseignement, comme une sorte de morale, le fondement de toute activité scolaire. Or, tous les vrais pédagogues savent que c'est dans le travail bien préparé, bien organisé, donc bien pensé et stimulant que l'activité en classe se déploie dans l'ordre et dans la joie intelligente. La discipline, ce chapelet d'obligations, de contraintes, de règlements, et tel envisagé comme le fouet absolu de la soumission de l'écolier ramant sur son banc, ne favorise chez cet écolier aucun développement intellectuel, ne permet aucun désir de s'instruire, n'autorise aucun épanouissement d'amour pour l'étude et de respect pour le Maître. Et l'on voit l'élève se dresser contre le maître, et le maître, tout pouvoir en branle, se donne des droits exorbitants pour réduire «le rebelle». Ainsi commence à se manifester la brutale volonté chez l'un et chez l'autre: chez celui qui détient le commandement et chez celui qui ne veut pas être commandé. Et chacun d'eux, dirais-je, est livré à son instinct de violence, chacun devient victime de ses propres tendances agressives. «La tentation, dit-on, menace même les sages.»
Les sages, ce devrait être les maîtres. Mais, aujourd'hui, certains maîtres semblent submergés par tant de choses extrascolaires qu'ils en perdent souvent leur self-control. Souvent, ils provoquent la violence, mais ils le regrettent toujours. Faut-il ici des exemples? Ils n'en manquent pas, et rien ne sert de nier leur existence ni de les minimiser. Car ce ne serait encore qu'encourager les pratiques que ces exemples évoquent. En classe - n'est-ce pas? -, devant ses élèves, on fume et on chique faisant bellement gonfler la lèvre ; on suscite en certains enfants «bien nantis» des mécanismes comme les inciter sans relâche à rivaliser d'actes de piété envers le maître, et plus d'une fois ces actes sont traduits par un petit cadeau acheté ailleurs par les parents et qu'il faudrait offrir à sayyidî ou à sayyidatî; on pratique le «trabendisme» sous différentes formes, et parfois sous les yeux des élèves; et l'on oublie, hélas! de créer l'esprit de classe indispensable à un bon climat d'étude encourageant l'effort de tous par l'usage de la bonne émulation et l'instauration de la bonne camaraderie - cette dernière débarrassée de toute jalousie et de toute rivalité grâce à l'éducation donnée par le maître et à l'exemple qu'il est, qu'il doit être infiniment, de civisme, de loyauté et de professionnalisme.
La violence à l'école existe. Il faudrait en parler simplement, la décrire, la situer et l'éliminer avec détermination, lucidité et grande pédagogie.


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