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La bataille du Conseil de sécurité
CRISE IRAKIENNE
Publié dans L'Expression le 12 - 03 - 2003

Adversaires et partisans de la manière forte se livrent à une bataille en règle où tous les coups seraient permis.
Cela est surtout vrai pour les Etats-Unis qui ne reculent devant aucun expédient, n'hésitent sur aucune forme de pression, pour amener les récalcitrants à les suivre dans leur aventure guerrière en Irak. De fait, le Conseil de sécurité est devenu depuis une dizaine de jours une sorte de champ de bataille où les deux camps s'assènent des coups sans état d'âme, l'essentiel étant d'imposer ses vues. A ce jeu, ce sont encore les Etats-Unis, suivis de la Grande-Bretagne, qui mènent la danse. Washington, pratiquement, fait fi du droit et de la légalité internationaux, - lorsque ses intérêts stratégiques sont en jeu -, que des prérogatives du Conseil de sécurité et de la loi fondamentale de l'ONU (la Charte des Nations unies), premier et dernier recours pour tout ce qui est de la guerre. Ce que le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, n'a pas manqué de rappeler, lundi, à partir de La Haye (Pays-Bas) où il a procédé à l'installation de la Cour pénale internationale (CPI) justement non reconnue par les Etats-Unis. Ainsi, Kofi Annan, mettra en garde Washington indiquant: «Si les Etats-Unis s'engagent dans une intervention militaire en dehors du Conseil de sécurité, cela ne sera pas en conformité avec la charte». Une manière à peine édulcorée pour dire que les Etats-Unis se mettraient hors des lois régissant la communauté internationale, s'ils passaient outre à l'opposition de la majorité, assenant «la guerre doit toujours être le dernier recours» soulignant que «les Nations unies ont le devoir de chercher jusqu'à la toute dernière limite une solution pacifique», réitérant: «Les peuples dans le monde entier veulent voir cette crise résolue pacifiquement». Ajoutés aux déclarations faites le même jour par le président français Jacques Chirac et le ministre russe des Affaires étrangères, Igor Ivanov, brandissant, l'un et l'autre, la menace du veto, les propos du secrétaire général de l'ONU sonnent comme un avertissement. Les Américains qui prennent très mal la résistance que leur opposent les tenants du droit et de la légalité internationaux, et de la défense de la primauté du Conseil de sécurité, en viennent quelque peu à déraper. Comme le fit lundi le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, qui apprécia très peu la pugnacité française, avertissant qu'un veto (de la France) «aurait des conséquences graves» sur les relations franco-américaines «au moins à court terme». Dans le même temps, Ari Fleischer, porte-parole de la Maison-Blanche, indiquait que dans l'éventualité où Paris userait de son veto «le président (Bush) serait déçu». Donc, pour ne point décevoir M.Bush, il faut l'autoriser à massacrer des milliers d'êtres humains, des Irakiens prêts toutefois, en cas de guerre, à lutter «jusqu'à leurs dernières cartouches» comme l'affirmait hier le vice-Premier ministre irakien, Tarek Aziz. Dans cette bataille, où les intérêts particuliers prennent de plus en plus le pas sur les intérêts généraux de la communauté internationale, d'aucuns hurlent avec les loups, à l'instar du chef du gouvernement espagnol, José Maria Aznar, lequel affirmait lundi que «bloquer le Conseil de sécurité des Nations unies n'est pas une bonne solution. Cela signifierait que la légalité internationale peut ne pas être respectée». M.Aznar ne semble pas gêné par le fait que la majorité du Conseil de sécurité, représentatif de la légalité internationale, est pour le désarmement pacifique de l'Irak, alors que l'intention des Etats-Unis est bien celle de changer le régime de Bagdad. Ce qui va totalement à l'encontre de la résolution 1441 laquelle est claire dans ses attendus. A moins qu'il ne faille désormais apprécier la légalité internationale à l'aune des déterminations qu'en font les puissants? Et c'est dans cet objectif d'amener les non-permanents à voter la guerre, que Washington harcèle sans répit les indécis ballottés entre les exigences de Washington et leur volonté de pouvoir exister par eux-mêmes. Tous les observateurs et analystes reconnaissent la faiblesse des arguments des Etats-Unis pour frapper l'Irak, ce qui n'empêche pas pour autant Washington de parler haut et fort et d'opter pour la seule alternative de la force. Dès lors, soumis à de fortes pressions, les pays non-permanents, notamment les membres africains - dont beaucoup dépendent de l'aide de Washington -, se trouvent pris entre le marteau et l'enclume. Situation inconfortable qui fait ressortir le déséquilibre actuel au sein du Conseil de sécurité, quand un seul de ses membres, fort de son hyperpuissance, met en balance la paix et la sécurité dans le monde pour assurer son hégémonie sur ce monde.
Hier un débat public, qui s'annonce houleux, s'est ouvert au Conseil de sécurité où les Etats-Unis veulent arriver rapidement aux voix pour leur projet de résolution donnant le feu vert aux frappes militaires de l'Irak. Selon des diplomates au siège des Nations unies, le vote pourrait avoir lieu aujourd'hui, ou vraisemblablement dans les deux ou trois prochains jours.


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