ahmed Lakhdar Bensaïd revient sur les événements de Kabylie. Le président de la Commission nationale de préparation du congrès constitutif de l'Union nationale libre des enfants de chouhada, Ahmed Lakhdar Bensaïd, a animé hier matin, à l'hôtel Amraoua de Tizi Ouzou, un point de presse, à l'occasion de l'installation de la commission de wilaya de l'organisation. D'emblée, le conférencier, après avoir dressé un constat amer de la crise de Kabylie, manifeste son soutien au mouvement des ârchs. Pour lui, «la plate-forme d'El-Kseur est légitime et doit être élargie à tout le pays». M.Bensaïd, qui dit avoir eu des contacts avec Ali Gherbi, affirme que «ces rencontres se feront de façon plus soutenue» et d'annoncer la création d'un comité de soutien aux ârchs afin de nationaliser le mouvement et aussi lever toute équivoque. M.Bensaïd vole dans les plumes de l'ancien président de la République, Ahmed Ben Bella, notamment à propos de l'affaire Abane. Pour lui, «les vrais problèmes sont escamotés (...) le problème de la Kabylie n'est qu'un des multiples paravents». Le conférencier explique qu'il avait soutenu le Président Bouteflika sur un certain nombre de principes et, apparemment, «depuis que le Président a fait appel aux éléments du régime Chadli (...), il semble que les chose ont changé!». M.Bensaïd, qui tout au long de son exposé est plusieurs fois revenu sur le fait que «l'organisation en cours de préparation et dont il chapeaute la commission préparatoire du congrès, est neutre, sans coloration partisane et est la seule qui se fixe comme objectif l'identification des vrais enfants de chouhada». Comme le conférencier revient sur les événements de Kabylie pour signifier sa compréhension et son aide aux ârchs. Par ailleurs, M.Bensaïd aborde les problèmes que connaît le Groupe Khalifa. Rappelons que le conférencier est à la tête d'une «association de soutien» au groupe. Pour lui, «le Groupe Khalifa est l'objet de diverses agressions de la part de lobbies français avec la complicité de certains barons connus au sein du pouvoir». M.Bensaïd ajoute qu'en fait «c'est l'économie nationale qui est visée à travers le Groupe Khalifa». Le conférencier interpelle le Président sur tous ces dossiers et lui demande de «prendre ses responsabilités». A propos des affirmations de Nezzar, dans la presse relatives au problème du Sahara occidental, M.Bensaïd affirme: «Ce dernier n'exprime nullement les positions officielles de l'Algérie.» Enfin, il évoque, la présidentielle de 2004 en déclarant que ces prochaines consultations s'avèrent les plus difficiles que le pays a connues, connaît et connaîtra. Et M.Bensaïd de préciser que la présidentielle ne peut avoir lieu sans que la crise de Kabylie soit réglée.