Cependant le plan Orsec n'est pas encore levé. En effet, le premier responsable du secteur des Ressources en eau, M.Attar, a déclaré, hier, à l'occasion de l'ouverture du salon de l'eau, qui se tient actuellement au Palais de la culture, que des améliorations seront introduites, prochainement. Il a rappelé, à cet effet, une rationalisation et une bonne gestion de ce précieux liquide afin de ne plus «replonger» dans les erreurs du passé qui ont induit une période de pénurie difficile à supporter. Le ministre a également insisté sur une distribution équitable à tous les citoyens sans aucune exception. «Nous oeuvrons pour que l'eau soit disponible pour tout le monde et à part égale». Il est, toutefois, mentionné que cet «effort» dans la distribution est le résultat d'une bonne année pluviométrique qui a amené nos barrages, qui étaient quasiment secs, à un taux de remplissage de 57%, soit un volume global de 2,6 milliards de m3. Les barrages de l'Est sont les mieux remplis, soit un taux de 89%, tandis qu'au Centre, Chellif et à l'Ouest, leur taux de remplissage n'a pas dépassé la moitié de leur capacité. Ils sont respectivement à 48, 49 et 45%. Il n'est pas utile de mentionner que nos 49 barrages n'avaient pas atteint ces taux depuis des années. Néanmoins, le plan d'urgence déclenché depuis décembre 2001 est toujours maintenu. «Le plan Orsec n'est pas encore levé», nous a déclaré M.Nessala, cadre au ministère. D'ailleurs, le ministre a profité de la tenue de ce salon, pour déclarer à la presse que tous les projets retenus dans le cadre du plan Orsec sont au stade de réalisation. Il a tout de même relevé le retard accusé dans la réalisation de quelques projets, notamment les 20 monoblocs pour le dessalement d'eau de mer. Ce retard incombe, selon Abdelmadjid Attar, aux problèmes techniques et au choix des sites. «Nous avons travaillé dans la précipitation en ignorant les études hydrographiques, indispensables pour ce genre de projet», nous explique M.Nessala. Toutefois, rassure le ministre, «ces stations seront fonctionnelles à partir de l'été prochain». Pour ce qui est des stations à grande capacité de production, en l'occurrence 1 million de m3/j, elles seront, selon les prévisions, fonctionnelles en 2008. L'option de dessalement s'avère indispensable dans la mesure où elle peut pallier le déficit d'une pénurie «aiguë» au cas où les eaux souterraines et de surface seraient insuffisantes pour combler ce «manque». Concernant le projet du transfert des eaux de Taksebt, ce dernier sera finalisé dans 33 mois. Sachant que les travaux débuteront cet été.