les forces américano-britanniques ont officiellement perdu 6 hommes au combat. Quatre militaires américains ont été tués, durant la journée d'hier, au centre de l'Irak lors d'une attaque à la roquette, a affirmé la chaîne d'information en continu Sky News, citant l'un de ses journalistes sur place. Une collision entre deux hélicoptères de la Royal Navy au-dessus des eaux internationales dans le Golfe a fait 7 morts hier. Un premier accident d'hélicoptère ven- dredi avait fait 12 morts. Sous un déluge de feu, les soldats irakiens résistent au moment où les alliés accusent de nouvelles pertes accidentelles et dans le combat. C'est à Bassora, la grande ville du Sud irakien, que les forces anglo-américaines rencontrent jusqu'à présent le plus de résistance. Les forces alliées accentuent la pression sur cette ville. Selon le correspondant de la chaîne satellitaire Al-Jazira des bombardements aériens qui ont commencé vers 11h30 (08h30 GMT), ont fait dans le grand port fluvial de Bassora, hier, cinquante morts, dont un ressortissant russe. Depuis le début, jeudi, de l'opération «Liberté de l'Irak», les forces américano-britanniques ont officiellement perdu 6 hommes au combat. Ce qui porte à 25 le nombre de victimes en 48 heures. Les forces alliées ont annoncé avoir fait «des milliers» de prisonniers dans le sud de l'Irak, mais les Britanniques ont reconnu rencontrer encore certaines poches de résistance lors des combats pour le port stratégique d'Oum Qasr, seul débouché maritime de l'Irak. La reddition de la 51e division mécanisée irakienne basée près de Bassora, annoncée par Washington, a été démentie par Bagdad. De plus, les forces de la coalition américano-britannique ont annoncé avoir pris le contrôle de la ville de Nassiriya, à quelque 180 km au nord-est de la frontière koweïtienne, à l'ouest du fleuve Euphrate. Cette ville a été le théâtre de combats entre les forces américaine et irakienne dans la nuit de vendredi à samedi. Les sources alliées indiquent, en outre qu'un millier de puits de pétrole étaient sous le contrôle quasi total de la coalition, des unités des forces spéciales s'étaient emparées d'un aérodrome dans l'ouest de l'Irak, et que la marine avait capturé trois navires de guerre irakiens. Côté irakien, trois personnes ont été tuées dans la capitale, a annoncé le ministre irakien de la Santé, Oumid Medhat Moubarak, dans un bilan provisoire. Ainsi le nombre de blessés civils a été porté à 207, selon les sources irakiennes. Un bilan difficile à vérifier tant la guerre psychologique fait rage des deux côtés surtout quand il s'agit de chiffres. La presse paye également son tribut dans cette guerre. Un journaliste australien a été tué hier, près de Bagdad et trois autres de la chaîne indépendante britannique ITN étaient portés disparus après que leur voiture eut essuyé des coups de feu dans le sud de l'Irak, a annoncé la chaîne. Bagdad subit, depuis hier, (les bombardements ont repris vers 02h30 GMT), ses plus violentes attaques aériennes lancées dans le cadre de l'opération «Liberté de l'Irak». 320 missiles de croisière Tomahawk ont été lancés depuis des navires croisant dans le Golfe arabo-persique et en mer Rouge. Des avions de combat F-15, et F-16, des bombardiers B-1, B-2 et B52 et des bombardiers furtifs F-117A ont été utilisés. Les forces terrestres américano-britanniques ont affirmé, hier, qu'elles progressent dans le sud de l'Irak, arrivant aux portes de la ville stratégique de Bassora. Parallèlement, les bombardements touchent tous les coins de la capitale, le sud, l'ouest et le nord de Bagdad ont été plongés dans un déluge de feu. Le site militaro-industriel d'Al-Rachid (sud de la capitale) figurait parmi les cibles des bombardements. Vraisemblablement, l'objectif tracé par les alliés et qui consiste à décapiter le régime irakien n'est pas atteint au quatrième jour du déclenchement de la guerre. Le général Tommy Franks, commandant américain de l'opération «Liberté en Irak», a affirmé n'avoir «aucune idée» de l'endroit où se trouve le président irakien Saddam Hussein. Le général a minimisé les chif- fres, affirmant que «1000 à 2000 prisonniers de guerre ennemis» étaient effectivement aux mains de ses forces. Mais «des milliers» d'autres soldats ont «déposé les armes et sont rentrés chez eux», a-t-il assuré.