Le mystère subsiste Alors que la pneumonie atypique se répand aux quatre coins de la planète, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) lance une alerte mondiale. La maladie pourrait se propager sans contact physique direct, a indiqué, un porte-parole d'une équipe de l'OMS, dont une équipe s'est rendue à Foshan, dans le sud de la Chine où les premiers cas du Syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) ont été observés. Les membres de la délégation de l'OMS ont rencontré des responsables sanitaires à Foshan qui les ont informés des cas connus. Parmi ceux-ci figure celui, surprenant, d'un homme qui a infecté quatre autres personnes, mais n'a pas contaminé ses quatre enfants adultes habitant avec lui. «Il y a beaucoup de mystères à propos de tout cela», a déclaré Chris Powell, membre de la délégation. Les experts sanitaires n'excluent aucune hypothèse y compris une origine animale alors qu'ils tentent d'identifier le virus dans l'espoir de vaincre la maladie. Au nombre des éventuelles mesures de précaution, les spécialistes conseillent de se laver fréquemment les mains et d'éviter de se toucher le visage ou de se frotter les yeux, pour le cas où le contact avec des objets contaminés serait avéré. Le dernier bilan fait état de près de 2400 cas dans une trentaine de pays, par le biais de voyageurs dont 87 mortels. A l'heure actuelle, les équipes internationales coordonnées par l'OMS qui travaillent activement pour identifier le germe responsable de cette épidémie et la documenter avancent l'hypothèse la plus probable qui est celle d'un virus de type «coronavirus» - les chercheurs soupçonnent le virus coupable d'appartenir à une souche qui provoque le rhume de cerveau et des maladies chez les animaux - une hypothèse qui semble se préciser, sans pour autant éliminer d'autres pistes. Des tests pour identifier le coronavirus sont en cours d'élaboration. La pneumonie atypique serait même inscrite par les Anglais au chapitre de «la menace bioterroriste». Selon un expert américain Donald Hendersen «l'épidémie de Sras a donné lieu à un flot d'informations extraordinaires. On n'aurait pas imaginé ça, il y a seulement deux ans.» L'équipe de l'OMS a rencontré à l'université des sciences médicales de Conton les microbiologistes ayant étudié les échantillons prélevés sur les malades. Leur objectif consiste à définir la forme de l'agent pathogène qui, jusqu'à présent, a échappé à toutes les recherches menées par des scientifiques dans le monde entier. Les Chinois incriminent, également, la bactérie chlamydia qui pourrait jouer un rôle dans le déclenchement de la maladie. La chlamydia, maladie sexuellement transmissible répandue, est également, connue pour provoquer d'autres maladies dont la pneumonie. «Les agents pathogènes pourraient agir en même temps que le coronavirus», a déclaré un virologue allemand, membre de l'équipe de l'OMS. Le seul pays à avoir interdit à ses ressortissants de voyager en Asie est le Burkina Faso. Le ministre burkinabé de la Santé a appelé tous ses ressortissants désireux de se rendre dans les pays asiatiques touchés par la pneumonie atypique à différer leur voyage.