les recettes des exportations algériennes d'hydrocarbures se sont établies à 18,1 milliards de dollars. C'est une première dans les annales de la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach. Ces projets sont identifiés essentiellement en Espagne, au Pérou, au Yémen, en Irak, en Afrique du Sud et dans la mer du Nord en association avec une compagnie norvégienne. C'est ce qu'a indiqué le staff dirigeant de la compagnie lors d'une conférence de presse organisée samedi dernier en son siège, dans le cadre des activités du club de presse Energie (EPC). La production du secteur de l'énergie et des mines en 2002 a augmenté de 5,3 % par rapport à 2001, due essentiellement à l'augmentation de la production de pétrole brut (+4,7%), de gaz naturel (+5,6%) et des résultats du secteur des mines et carrières (+12,6%). Selon un bilan provisoire du ministère de l'Energie et des Mines, la production brute d'énergie primaire a totalisé 209 Millions de tonnes équivalent pétrole (MTEP), celles du GNL, 45 millions de mètres cubes, du GPL, 9,9 millions de tonnes, 215.942 tonnes de produits chimiques et 27,4 tonnes watt-heure d'électricité. Selon la même source, les recettes des exportations algériennes d'hydrocarbures se sont établies à 18,1 milliards de dollars, contre 18,52 milliards en 2001, pour un volume d'exportation évalué à 123 MTEP. Le ministre de l'Energie et des Mines, M.Chakib Khelil, qui a présidé cette rencontre, a affirmé, pour sa part, que le projet de loi sur les hydrocarbures a été gelé «à la demande du Président de la République». «Le Président de la République a demandé que le projet de loi relatif aux hydrocarbures soit gelé à une échéance ultérieure», a-t-il in-diqué, sans donner davantage de précisions. Il a toutefois réaffirmé que le projet ne concerne nullement la privatisation de Sonatrach et ne la prévoit pas. Par ailleurs, M.Khelil a démenti l'information publiée récemment par le Financial Times, selon laquelle il serait pressenti par l'administration américaine pour gérer le pétrole irakien après la fin des hostilités. «Non, je ne l'accepterai pas», a-t-il indiqué avant d'ajouter: «J'ai déjà dit qu'actuellement, j'ai une responsabilité en Algérie et, si Dieu le veut, je resterai travailler en Algérie». Pour M.Khelil, «il y a des experts disposant d'une grande expérience en Irak et d'une grande compétence aussi parce que l'industrie en Irak est plus ancienne qu'en Algérie». Interrogé également sur la dernière sortie du syndicat de la division exploration de Sonatrach qui accuse le P-DG d'«opacité» dans la gestion de la compagnie avant de demander son départ, M.Khelil a répondu que «l'exposé fait aujour-d'hui par tous les managers de la société est significatif de la transparence qui caractérise notre gestion». Signalons que selon M.Faghouli, responsable des ressources humaines de la compagnie, «tous les problèmes relatifs aux relations de travail ont été réglés en 2002 et les quelques questions restant en suspens relèvent du ministère du Travail». Par la même occasion, ce responsable a annoncé la conclusion d'une nouvelle convention collective en 2004. Enfin, interrogé sur le devenir des projets de Sonatrach en Irak, le vice-président, M.Khene a déclaré que les dossiers sont ficelés avec deux compagnies indiennes et que leur aboutissement dépendra de l'embargo onusien imposé au pétrole irakien. Rappelons que l'Irak n'est plus soumis au quota de l'Opep depuis les sanctions décidées par l'Organisation des Nations unies après la guerre du Golfe.