Rien que dans l'après-midi d'hier, trois ont été abattus pas les forces de sécurité à Relizane. Les forces combinées de l'ANP, engagées dans un vaste ratissage de la localité de Aïn Sahraoui, continuaient, hier, de pilonner les monticules qui abritent la cache dans laquelle se sont repliés environ 40 terroristes de Houmet Eddaoua Esasalfia. Lors des premiers engagements, l'armée avait réussi à éliminer 11 terroristes. Des témoins ont parlé de traces de sang visibles sur les lieux de l'opération. L'ANP a déclenché cette opération sur la base d'informations fiables faisant état du déplacement du groupe qui établissait ses campements dans la région de Remka. Ce groupe commandé par Salim El-Afghani a été soumis, depuis le mois du ramadan, à un harcèlement constant des forces combinées de l'ANP qui avaient érigé des points de surveillance sur certaines crêtes de la chaîne de l'Ouarsenis coupant ainsi les voies de retraite aux groupes qui se terraient dans la région. Mardi dernier, un groupe, qu'on dit composé des principaux lieutenants de l'émir du HDS, Salim El-Afghani, a réussi à passer, à la faveur du relief et de l'obscurité, entre les mailles du filet tendu par les militaires. Son passage vers la localité de Aïn Sahraoui n'est pas passé inaperçu puisque dès son arrivée dans cette zone de Beni Bouateb, au sud-est de la wilaya de Chlef, les GLD ont remarqué ses mouvements qu'ils ont signalés aux forces de l'ordre. Vendredi dernier, au cours d'un premier engagement, les éléments de l'ANP ont essuyé les tirs des terroristes embusqués dans une grotte. Ces derniers n'hésiteront pas à utiliser un mortier traditionnel hebheb contre un tracteur blindé de l'ANP qui tentait de déminer les voies de passage vers la cache des terroristes, deux djounoud furent tués par cet engin de fabrication artisanale alors qu'un lieutenant a été blessé. L'endroit difficile d'accès a poussé le commandement de l'opération à faire appel à des hélicoptères et à des pièces d'artillerie lourde pour pilonner les abords de la grotte avant de procéder à un assaut qui permettra d'éliminer les terroristes qui s'y terrent encore. Le premier bilan fait état de 11 terroristes éliminés alors que les autres continuaient de se terrer dans leur cache bien dissimulée par le relief accidenté et un épais feuillage. La région de Aïn Sahraoui, qui fait partie de la montagne de Taâssalet, un col incrusté dans la chaîne de l'Ouarsenis, a souffert des affres du terrorisme durant de longues années. C'est ce qui avait conduit les autorités locales à mettre sur pied des groupes de GLD, dont la première mission est de surveiller les abords des fermes et douars isolés afin de les mettre à l'abri des attaques des groupes du GIA encore présents, même avec des effectifs réduits dans la région. Hier, au cours d'un assaut de la cache des terroristes, cinq autres terroristes ont été tués. L'identification de certains cadavres a permis d'établir que la plupart des terroristes éliminés sont originaires des wilayas de Mascara et de Relizane. Cette découverte est corroborée par certaines affirmations de citoyens habitant la localité qui ont précisé que le groupe est constitué par des éléments issus de katibet El-Ahoual qui avait fait scission avec le GIA pour constituer le HDS qui avait pris pour base les contreforts de Remka et de Aïn Tarik. Mais ce qui intrigue dans cette fuite des lieutenants de Salim El-Afghani, c'est le fait d'avoir choisi une zone où ils pouvaient se heurter aux résidus du GIA commandés par Tekfa et Ouled Elleben qui sont originaires de la région de Chlef. Par ailleurs, nous avons appris qu'un autre terroriste a été éliminé alors qu'il tentait de fuir la cache où les terroristes retiendraient des otages, nous dit-on. En outre, nous avons appris que 3 autres terroristes ont été abattus pas les forces de sécurité sur les monts de Gherboussa, dans la commune de Had Chekala, dépendante de la wilaya de Relizane.