il conditionne cette approche «par l'union du peuple kabyle». «L'Algérie n'est pas une nation achevée. Les clivages sont ethniques avant tout», a déclaré, hier, Ferhat Mehenni, le leader du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK), lors d'une conférence-débat organisée à l'université de Tizi Ouzou. «L'isolement de la Kabylie» était le thème principal de cette conférence. A ce titre, le porte-parole du MAK estime que «la Kabylie est isolée du reste de l'Algérie sur le plan politique». Selon le conférencier, cet isolement a été engendré par le comportement régionaliste de ceux qui ont pris les rênes du pouvoir depuis l'Indépendance. L'actuel Exécutif a été également mis dans cette catégorie par Ferhat Mehenni, «car au lieu de faire alliance avec la Kabylie, Bouteflika préfère s'associer avec les islamistes». Dans ce sens, le responsable du MAK juge que «l'autonomie de la Kabylie est la seule solution dans l'état actuel des choses». Néanmoins, il conditionne cette approche «par l'union du peuple kabyle» tout en proposant «une alliance avec les démocrates, s'ils existent, pour protéger ce même peuple». A cet effet, il indique que son mouvement est prêt à discuter avec les représentants de cette mouvance pour s'entendre sur la démarche à entreprendre.