Un impressionnant dispositif sécuritaire a été mis en place hier à Alger pour empêcher toute manifestation pouvant dégénérer en émeutes incontrôlables. Des établissements universitaires algérois ont connu des perturbations, lorsque des étudiants ont voulu emprunter le transport universitaire pour se recueillir sur la tombe du jeune lycéen Massinissa Guermah, tué dans une brigade de Gendarmerie nationale à Beni Douala, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Selon des observateurs, cette action des étudiants n'est qu'une manière de tenter de transporter l'agitation à partir des universités d'Alger-Centre et de Bouzaréah vers les rues d'Alger, à l'image de ce qui s'est passé un certain 14 juin 2001. Une virée dans les rues proches de la symbolique place du 1er-Mai confirme la tension aussi discrète que pesante sur l'esprit des Algérois, partagés entre les difficultés de leur vécu quotidien et ce qui pourrait se passer en ce 20 Avril. Les cris de quelques dizaines d'étudiants de la Fac centrale ont retenti à la place Audin, ce qui a attiré les curieux qui se sont massés sur les trottoirs d'en face. Mais les forces de l'ordre ont vite fait de les disperser en les invitant à poursuivre leur chemin. Signalons que les forces de l'ordre avaient cadenassé les portes secondaires de l'Univer-sité pour empêcher les étudiants de sortir dans la rue. Les rues menant à Alger-Centre ont connu des perturbations. La circulation était difficile en raison des mesures de sécurité renforcées prises pour éviter tout débordement imprévu. Malgré l'interdiction des marches à Alger depuis le 16 juin 2001, l'inquiétude s'est emparée d'une partie de la population, tandis que pour les autres c'est une journée comme les autres.